En ce début d’année, la rue piétonne du quartier du commerce est quasi déserte. Les rideaux de fer de la plupart des boutiques sont baissés. Et pourtant, à l’intérieur, les employés sont à pied d’œuvre. Chez un opticien, on passe en revue toutes les paires de lunettes du magasin, une à une. Tout sera étiqueté puis informatisé.
« En général, on profite de l’accalmie de la ville pour faire l’inventaire en janvier. En terme d’organisation, on est relativement rodés donc on va de plus en plus vite. Cela se passe bien et l’ambiance est bonne » explique Arnaud Muhlenbach, dirigeant du magasin.
Dans une autre enseigne, spécialisée dans le matériel de pêche et d’articles de plaisance cette fois, cela fait déjà quelques jours que l’on se prépare à cet inventaire annuel. Un exercice imposé et réglementé : « Outre le fait qu’on procède à des inventaires tournants sur différents rayons toute l’année, on se doit une fois par an de faire un inventaire physique, et pour ceci, on ferme le magasin. On prépare l’inventaire plusieurs jours avant, car pour moi, un inventaire réussi est un inventaire bien préparé. Il y aura un contrôle des commissaires aux comptes à la fin de la semaine » déclare Vincent Baudy, directeur commercial.
Le travail est minutieux et demande une bonne organisation pour ne pas se tromper :
« Il faut être très concentré. C’est pour cela qu’on travaille dans le calme. Rien ne vient nous perturber. Je fais travailler par équipe de 2 personnes qui comptent et notent. Et après, on inverse pour que les gens ne se fatiguent pas » ajoute Vincent Baudy. Le rayon cordage du magasin est l’un des espaces les plus fastidieux. Parfois la tâche peut prendre toute une journée :
« Certains rouleaux font 250 mètres. Il faut tirer toute la longueur à chaque fois pour savoir combien il reste de mètres » dit Steeve Villierme, employé.
Chaque année, l’inventaire permet aux commerçants d’évaluer les variations de stock, mais aussi de savoir si certaines marchandises ont été volées.
Rédaction web avec Oriano Tefau