Certification bio : les agriculteurs se plaignent d’un monopole

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Publié le 28/01/2015 à 14:14 - Mise à jour le 28/01/2015 à 14:14

Obtenir une certification bio au fenua n’est pas chose facile. Des agriculteurs se plaignent des nombreux obstacles rencontrés pour monter leur dossier, mais surtout du monopole de la seule société à pouvoir certifier, Bioagricert. Pour Gilles Parzy,  son directeur, « parler de monopole, c’est faux puisqu’il y a une autre voie : la voie SPG (système participatif de garantie, NDLR). Maintenant la voie SPG, si elle ne convient pas à ceux qui veulent exporter, ils peuvent commencer par voie là. Des fois j’envoie carrément les agriculteurs vers le SPG parce que je sens bien que c’est ce qui leur correspond plus qu’un travail administratif à assumer, des coûts annuels à assumer », déclare-t-il au micro de Tahiti Nui Télévision.  Le système participatif de garantie (SPG) garantit seulement l’origine du produit sans pour autant pouvoir l’exporter.

Gilles Parzy est également consultant pour cet organisme. Pour Françoise Henry, agricultrice bio, « le territoire devrait se doter, au travers du SDR (service du Développement durable, NDLR), d’une possibilité de former des certificateurs parce qu’à l’heure actuelle on est un peu bloqués. C’est quand même un problème d’avoir une seule personne qui monopolise et la boîte de certification, et qui est quand même derrière le SPG qui garanti. On retombe toujours sur les mêmes problèmes ». 

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Former des certificateurs, Gilles Parzy assure avoir déjà essayé de le faire : « j’ai essayé de former déjà plusieurs personnes qui ont jeté l’éponge. Je ne peux pas répondre de la motivation d’autrui », dit-il. 

À ce jour, seules quatre certifications bio ont été délivrées en Polynésie. 

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