Cannabis : quelles pourraient être les retombées économiques ?

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Le colloque sur le cannabis s’est clôturé jeudi sur le campus de l’université de la Polynésie française (UPF). Trois jours de débats où participants et intervenants ont pu échanger sur les volets du droit, de la santé et de l’économie. Relatant les différents exemples à travers le monde, toutes les parties ont convergé sur le fait qu’il fallait rapidement légiférer sur le fenua. Ainsi, le député Moetai Brotherson a annoncé préparer un projet de loi pour l’assemblée nationale.

Publié le 19/11/2021 à 10:15 - Mise à jour le 19/11/2021 à 10:26

Le colloque sur le cannabis s’est clôturé jeudi sur le campus de l’université de la Polynésie française (UPF). Trois jours de débats où participants et intervenants ont pu échanger sur les volets du droit, de la santé et de l’économie. Relatant les différents exemples à travers le monde, toutes les parties ont convergé sur le fait qu’il fallait rapidement légiférer sur le fenua. Ainsi, le député Moetai Brotherson a annoncé préparer un projet de loi pour l’assemblée nationale.


Le volet économique a été choisi pour clôturer la troisième et dernière journée de colloque sur le cannabis. S’il est difficile de chiffrer sur ce que pourrait générer une économie du cannabis en Polynésie, des études réalisées à l’échelle mondiale peuvent donner un début de réponse.


Des données qui estiment à 10% le nombre de consommateurs quotidiens : « Pour une consommation journalière à 1 gramme estimé à 1 000 Fcfp, on monte vite à 10 milliards de marché potentiel annuel pour la Polynésie française, pour tous les usages du cannabis. Concernant les recettes fiscales, si je me base sur la fiscalité actuelle, en tenant compte de la TVA et en arrondissant le taux d’imposition à 20%, cela fait 2 milliards par an » indique Philippe Cathelain, directeur de l’Institut Polynésien du Cannabis.

Une somme non négligeable qui pourrait être facilement multipliée par deux en Polynésie comme le révélait l’enquête d’opinion dévoilée en début de colloque. Un chiffre qui englobe la partie thérapeutique et récréative. Et avec une production mieux contrôlée, les produits finis sont également plus sains. Un constat confirmé par Leslie et Mark, producteurs de cannabis aux États-Unis : « Dans les magasins, il y a un code barre sur les produits qui permet de tout savoir : les mesures de THC, de CBD, des autres cannabinoïdes, l’assurance qu’il n’y a pas de pesticides etc. dedans ».

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Mais avant de pouvoir imaginer une économie polynésienne basée sur le cannabis, c’est sur le plan législatif que tout se jouera dans les prochains mois. Pour ce faire, le député Moetai Brotherson déposera prochainement une proposition de loi à l’assemblée nationale. Une loi qu’il souhaite participative : il invitera prochainement la population à faire des propositions sur le sujet.

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