À 1400 kilomètres de Moruroa et Fangataufa, les Australes n’auraient pas été épargnées par les retombées radioactives. Selon l’enquête Disclose, près de 5000 habitants de l’archipel sont susceptibles d’avoir été contaminés par les retombées de l’essai Pallas, en 1973. Membre du comité stratégique de la CPS, Émile Vernier a tenu à se rendre jusqu’à Rimatara pour informer la population sur les démarches d’indemnisation. « Que ce soit Rimatara, Tahiti ou Tureia, enfin dans tous les atolls où il y a eu des personnes qui sont malades, je leur dis simplement, n’attendez pas, faites les demandes dès aujourd’hui. Et même quand l’ancien travailleur est décédé, on peut demander une indemnisation. Ce sont les ayants-droits qui demandent. »
Le président du syndicat des retraités rappelle que depuis la table ronde Reko Tika à Paris, une mission de suivi des conséquences des essais nucléaires a été créé fin 2021 au haut-commissariat. Cette cellule doit aider les Polynésiens à solliciter le Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen). Le président souligne qu’il ne s’agit pas d’une faveur, mais d’un droit.
Dans la population de Rimatara, le message semble être passé.
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Emile Vernier espère que la mission viendra à la rencontre des habitants de Rimatara. Selon le syndicaliste, plus de 300 dossiers ont été traités en l’espace d’un an contre 500 en près de 10 ans.