Cancer du sein : le dépister tôt pour le combattre plus tôt

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Dans le cadre d'Octobre Rose, mois de communication, d’information et de sensibilisation autour du cancer du sein, Natacha Helme, présidente de l'association La Ligue contre le cancer, était l'invitée de notre journal.

Publié le 04/10/2020 à 10:17 - Mise à jour le 04/10/2020 à 10:17

Dans le cadre d'Octobre Rose, mois de communication, d’information et de sensibilisation autour du cancer du sein, Natacha Helme, présidente de l'association La Ligue contre le cancer, était l'invitée de notre journal.

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Tahiti Nui Télévision : Le cancer du sein tue-t-il beaucoup au fenua ?
Natacha Helme, présidente de l’association La Ligue contre le cancer : « Oui, énormément, parce que le dépistage se fait très peu. Encore très peu de femmes se font dépister, mais il faut surtout savoir que c’est un cancer qui est guéri à 90% si l’on s’y prend très tôt puisqu’aujourd’hui, on a des moyens de traitement à la pointe de l’innovation. Vraiment, le gros problème chez nous, c’est encore le dépistage qui n’est pas encore présent dans la conscience des femmes. »

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On compte 135 nouveaux cas de cancer du sein chaque année. Par quels moyens peut-on faire baisser ce chiffre ou au moins réduire la mortalité ?
« (…) Je pense qu’aujourd’hui, on est à un peu plus que ces cas par an. Ce qui peut permettre de réduire ces chiffres et d’encourager les femmes à se faire dépister, ce sont les actions de prévention, de sensibilisation, et surtout les actions d’information sur la maladie. Parce que c’est une maladie qui est encore très peu connue, même si pourtant beaucoup de femmes sont touchées par cette maladie. C’est une maladie qui mérite encore d’être médiatisée. »

Quelles sont les recommandations que vous donneriez aux femmes qui veulent éviter le cancer du sein ?
« La première recommandation, c’est bien-sûr de s’observer, d’observer son corps, son sein, puisqu’à partir de 25 ans, on parle de l’autopalpation qui est un examen que l’on fait tous les mois. Après le troisième jour de la fin de ses règles on le fait soi-même ou chez un taote. Il faut savoir que plus de la moitié des cancers du sein sont détectés grâce à cette méthode de l’autopalpation.
Ensuite, il y a la mammographie qui est un examen médical pris en charge à partir de 50 ans jusqu’à 74 ans, donc gratuit pour les femmes.
Réellement, ce sont les deux moyens pour éviter de tomber dans cette maladie, de la détecter très tôt, et d’éviter de tomber dans des traitements lourds et surtout coûteux. »

Les hommes sont également touchés par ce cancer ?
« Oui. Ce sont des cas rares, mais oui, un homme peut être touché par le cancer du sein. Cela n’a pas la même pathologie exactement, mais c’est un cancer du sein. Donc c’est aussi important que les hommes comprennent que ce n’est pas une maladie qui n’arrive qu’aux femmes. C’est important aussi que les hommes se sentent concernés. Même si cela n’arrive qu’à leur femme, parce que la femme a besoin du soutien de sa famille pour faire son premier geste de dépistage. »

Octobre Rose, c’est une série d’événement destinés à en parler, mais est-ce bien efficace ? Constatez-vous plus de dépistages après vos actions ?
« Il y a encore très peu de dépistages, donc cette année nous avons souhaité changer le système et aller vers les plus jeunes. Habituellement, on allait vers les mamans. Cette année, on va dans les lycées déjà. On a commencé à Mahina, on a continué à Punaauia. Dès lundi, on sera à Faa’a toute la semaine. On va au marché de Papeete… »

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« On va s’adresser aux jeunes parce qu’on compte sur cette jeune génération qui est prête à entendre parler de la maladie et on compte sur ces jeunes pour ramener le message à la maison auprès de leur mère, leur grand-mère, leur tante, leur soeur… parce qu’on pense que le message passera mieux. Pour nous, l’essentiel, c’est que le message du dépistage soit retenu dans les foyers. Et c’est sûr que dans cette période difficile de crise sanitaire, c’est encore plus compliqué pour nous, donc c’est le moyen qu’on a décidé d’utiliser cette année. »

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