Brasserie de Tahiti : décision vendredi sur la poursuite de la grève

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Publié le 09/12/2015 à 16:57 - Mise à jour le 09/12/2015 à 16:57

La grève à la Brasserie de Tahiti dure maintenant depuis 2 semaines. Ce jeudi matin, une rencontre a eu lieu entre les grévistes et le P-dg de la brasserie Jean Pierre Fourcade. « L’employeur s’est exprimé en tant que patron et l’homme s’est exprimé en tant que père. Et tout le monde a apprécié, mais plus le discours du père de famille que le discours du patron », a déclaré à Tahiti Nui Télévision le délégué syndical A Ti’A i Mu’A Gilles Helme. 

Selon leaders syndicaux, les points de revendications les plus importants n’ont pas été acceptés par la direction. « Les heures, les conditions de travail… C’est-à-dire qu’on ne peut pas faire travailler quelqu’un à n’importe quelle heure en changeant les horaires tous les  jours. Oui il faut s’adapter à la situation de la société, mais nous avons quand même une vie de famille. Et je n’ai jamais vu de contrat dans lequel les horaires sont élastiques. C’est que quelquefois on va jusqu’à ne plus respecter l’homme. C’est un peu ce que nous reprochons », explique Gilles Helme. 

Il appartient désormais aux grévistes de prendre une décision quant à la suite à donner au mouvement. Du temps leur est laissé pour discuter avec leurs familles avant de se prononcer. « On vient de se réunir avec les collègues. Personnellement, je ne veux pas qu’on prenne une décision trop hâtive. Pour moi le souci ce n’est pas seulement le salarié, c’est la famille du salarié également. Je préfère qu’ils rentrent chez eux, qu’ils en discutent en famille. On se revoit demain matin (vendredi, NDLR) pour prendre une décision. Est-ce qu’on continue avec tout le monde ou est-ce que certains vont nous annoncer qu’ils reprennent le travail ? En tout cas la liberté sera laissée à chacun », assure Gilles Helme. 

La grève inquiète les consommateurs à l’approche des fêtes. « Si aujourd’hui vous n’avez pas tous vos produits, vous allez dire que c’est dû à la grève. Mais comprenez aussi que nous demandons des choses qui ne coûtent pas plus cher à la société. C’est : le respect, un partage équitable et de bonnes relations humaines au sein de l’entreprise », lance le délégué syndical. 

Rédaction Web (Interview : Thierry Teamo)

Gilles Helme, délégué syndical A Ti’a i Mua

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