Boulangers de grand-père en petit fils: Bryan Liaut a la passion du pain

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Publié le 27/04/2016 à 13:26 - Mise à jour le 27/04/2016 à 13:26

Jeune ingénieur, diplômé en 2014 de l’école nationale supérieure des sciences agronomiques de Bordeaux, et spécialisé en nutrition et innovation, Bryan Liaut prend le chemin des laboratoires industriels.
Rapidement, il s’aperçoit que cette voie n’est pas la sienne : « A la base j’ai choisi l’agroalimentaire car c’est un domaine qui me plait et qui est très intéressant. Le métier d’ingénieur est un métier qui m’a attiré par sa polyvalence, c’est-à-dire qu’avec ce métier, j’ai accès à différents domaines tels que la qualité, la production mais aussi la recherche et le développement, dans lesquels je me suis spécialisé. 
Malheureusement, durant mes stages, je me suis rendu compte que ce métier ne me convenait pas. En effet, même s’il est très intéressant, je trouve qu’il manque un côté manuel que l’on retrouve uniquement sur le terrain. De plus, le milieu industriel est un milieu qui ne convenait pas. Je me suis donc tourné vers une profession plus artisanale. »

 

C’est la boulangerie qui a les faveurs du jeune ingénieur : « J’ai choisi la boulangerie car à la base, j’avais un projet avec mon frère qui voulait être pâtissier et on devait créer notre entreprise. Cependant, pour des raisons personnelles, il a changé d’avis. Mais je compte continuer l’aventure. Je ne sais pas encore si je rentre au fenua pour m’établir. J’aimerais bien prendre de l’expérience d’abord dans d’autres domaines. Ma formation de boulanger dure 1 an, il s’agit d’un CAP en apprentissage. J’ai commencé l’année dernière et l’année prochaine, je rentre dans une formation de traiteur avec mon patron qui dure aussi 1 an » , explique l’apprenti.
 
 

Sa famille est bien connue des habitants des Raromatai: elle tient à magasin à Raiatea. Son grand père, lui même boulanger, est devenu cuisinier. Bryan Liaut se voit bien lui aussi dans l’agroalimentaire. Il envisage de mettre son savoir faire au service des polynésiens: « Personnellement, je pense que la filière boulangerie peut être développée en Polynésie car de plus en plus de jeunes qui ont étudié en France découvrent le pain à la française qui est très différent de la baguette tahitienne! De plus, il y a beaucoup d’expatriés en Polynésie et je pense que ces personnes doivent rechercher du pain français!  La boulangerie est un métier qui requiert des qualités physiques mais aussi de la passion. C’est un métier qui est technique car il demande de s’adapter aux conditions climatiques. En effet, la fabrication du pain est différente suivant les saisons, les régions, les pays. Bien qu’il soit « simple » de faire du pain (on mélange de la farine, de l’eau, du sel et de la levure), il est difficile d’être boulanger car il faut rigoureux, précis, rapide mais aussi régulier. Le plus dur est de pouvoir fabriquer le même pain tout les jours »
 
Laure Philiber
 

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