Le tourisme en Polynésie, c’est plus de 70 milliards de chiffre d’affaires annuel. Principal pôle d’attraction : Bora-Bora, qui engendre à elle seule la moitié de cette manne financière. Mais ça c’était avant la crise sanitaire. Aujourd’hui, l’heure est à la discussion ou plutôt à l’anticipation… « Rien ne sera plus comme avant. Bora Bora s’inscrit dans une démarche où elle fera mieux qu’avant. C’est ça l’esprit qui nous anime les acteurs du secteur du tourisme », déclare le maire Gaston Tong Sang.
David Guillem est l’un des plus importants transporteurs touristiques de l’île. Aujourd’hui 33 de ses 40 pirogues sont au sec. Pour maintenir son activité, il a dû sacrifier la quasi-totalité de ses employés en attendant les jours meilleurs : « On a tous nos employés, on en avait 100 et quelques, il y en a 7 qui travaillent actuellement. On a juste maintenu une activité pour les transferts des personnels des hôtels du Four Seasons et du Méridien. »
Autre domaine touché par la crise : la restauration. Le Bloody Marry dont le projet de construction d’un hôtel est retardé, travaille sur une nouvelle manière d’accueillir la clientèle. « Pour continuer les projets qui étaient en place, on a formé des groupes de travail pour travailler sur des procédures sanitaires pour rassurer les gens, qu’ils voient qu’on a pris les mesures nécessaires », explique Julien Bressolle, directeur du restaurant.
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Mais les principaux acteurs économiques de l’île gardent espoir. Selon les hôteliers, les réservations déjà enregistrées pour le mois de juillet et au-delà, sont maintenues et les touristes seraient prêts à revenir dès l’ouverture des liaisons aériennes internationales.