Bora Bora, destination test pour un couloir sanitaire ? 

Publié le

La perle du Pacifique entre dans le dur de la crise. Le Pays et l’État l’ont bien compris, il faut faire vite pour redonner un peu d’air aux acteurs du tourisme. Une délégation s’est rendue aujourd’hui au chevet de l'île. La mise en place d’un "couloir sanitaire", notamment pour les touristes VIP, est prise très au sérieux. Bora Bora pourrait être une destination test.

Publié le 29/05/2020 à 17:06 - Mise à jour le 30/05/2020 à 14:29

La perle du Pacifique entre dans le dur de la crise. Le Pays et l’État l’ont bien compris, il faut faire vite pour redonner un peu d’air aux acteurs du tourisme. Une délégation s’est rendue aujourd’hui au chevet de l'île. La mise en place d’un "couloir sanitaire", notamment pour les touristes VIP, est prise très au sérieux. Bora Bora pourrait être une destination test.

De 113 000 touristes en 2019, Bora Bora est tombé à zéro en quelques jours. En apnée depuis deux mois avec la fermeture du trafic aérien, la perle du Pacifique, frise désormais la syncope.

« La crise économique est là. La crise sociale n’est pas loin. De plus en plus de tavana d’îles touristiques nous appellent pour nous dire : il faut qu’on discute de la reprise, par qu’après la maîtrise de la crise sanitaire, nous risquons de nous asphyxier économiquement et socialement » a déclaré Nicole Bouteau, ministre du Tourisme.

Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, et le Haut-commissaire, Dominique Sorain, accompagnés du Vice-président, Teva Rohfritsch, de la ministre du Tourisme et du Travail, Nicole Bouteau, et du ministre de l’Equipement et des transports terrestres, René Temeharo, sont à Bora Bora, pour des réunions, avec le conseil municipal, le maire de Bora Bora, président de l’Assemblée de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, et les professionnels du tourisme.(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Pour freiner l’hémorragie, une seule solution : la reprise des vols internationaux. Bien que compliqué à mettre en œuvre, le scénario d’un couloir sanitaire apparaît comme la meilleure piste de survie pour les professionnels du tourisme. A condition de ne pas confiner les touristes dans les hôtels. « Comme le maire l’a dit, on vient de déconfiner, ne parlons pas d’un reconfinement » commente Le patron de Pacific Beachcomber, Richard Bailey, également propriétaire de deux hôtels à Bora Bora.

« L’idée, dans un premier temps, c’est de garder les touristes dans les hôtels, et de diminuer le contact avec la population sur l’île, explicite Rainui Besineau, président de Bora Bora activité. Mais en même temps, le fait d’en parler, le fait de le vivre, c’est aussi amorcer ce travail psychologique avec la population, ce qui est important pour nous. (…) Nous avons travaillé avec les chefs d’entreprise, avec les guides, et cette idée du corridor sanitaire avec des top VIP qui regroupent des petits nombres de personnes, c’est le moyen pour nous ré-entraîner à travailler, à gérer ce nouveau protocole d’accueil sanitaire. »

Lire aussi > Tourisme : reprise des vols au 1er juillet et couloir sanitaire

D’humeur optimiste, Richard Bailey, souligne la réputation d’une destination encore préservée de la maladie. « Nous avons une grande chance d’avoir été épargné par ce virus, et la Polynésie est vue par les marchés, et les clients, comme un endroit sain et sûr. Maintenant, nous devons pouvoir les accueillir dans de bonnes conditions ».

Les professionnels du tourisme ont encore un mois pour affiner leur protocole sanitaire avant la reprise des vols le 1er juillet.

Dernières news