Boeing chez ATN : C’était « comme choisir entre Miss Monde et Miss Univers »

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Publié le 24/02/2015 à 15:53 - Mise à jour le 24/02/2015 à 15:53

Comme nous l’annoncions lundi, Air Tahiti Nui (ATN) a choisi en conseil d’administration de se tourner vers le constructeur américain Boeing. L’Européen Airbus aurait tenté une contre-proposition cette semaine, mais la compagnie au tiare a finalement choisi de rester sur son premier choix. Une décision qui a été validée par le Pays, premier actionnaire, ce mercredi. « Il y avait du plus et du moins pour chaque avionneur », déclare Michel Monvoisin au micro de Tahiti Nui Télévision. Pour le P-dg d’ATN, c’était comme « choisir entre Miss Monde et Miss Univers ».

Mais qu’est-ce qui a fait pencher la balance ? « On a mis un an à étudier le dossier. Tout joue : la consommation, le type d’avion, les matériaux de l’avion, le confort de pilotage…Après on met des plus et puis on compte », explique Michel Monvoisin. « A la fin, il faut prendre une décision ». Finalement, Boeing l’a emporté. « Le Boeing est un avion nouvelle génération en matériaux composites avec un confort pour le passager, on le sait. Quand vous volez dans un Boeing Dreamliner, il n’y a plus l’effet « jambes lourdes »(…) Au final, le confort passager a pesé », détaille Michel Monvoisin. 

Il s’agit d’un changement de taille pour la compagnie polynésienne qui passe du constructeur européen basé en France, Airbus, à l’américain Boeing. « Je n’ai pas de raison de croire que l’Etat sera fâché », a déclaré le président du Pays, Edouard Fritch, au micro de Tahiti Nui Télévision. « Il n’y a eu aucune pression », insiste-t-il. Même discours du côté de Michel Monvoisin : « L’État n’est absolument pas intervenu dans ce dossier ».

La flotte actuelle d’ATN est essentiellement composée d’Airbus A340-300. Ils seront « probablement revendus à des compagnies spécialisées qui les démonteront pour les pièces détachées » , déclare le P-dg de la compagnie. 
ATN a choisi le modèle 787 Dreamliner de Boeing. La compagnie va acquérir 4 avions. Le premier arrivera fin 2018 et les suivants en 2019. Deux seront en location, les deux autres en acquisition. 

Les pilotes et le personnel d’ATN devront donc s’adapter et se former aux nouveaux avions. « Ce qui me préoccupe aujourd’hui, c’est le problème humain qui se pose », déclare Edouard Fritch. « Il faudra faire migrer le personnel de ce qu’ils connaissent bien aujourd’hui, c’est-à-dire la technologie Airbus, le service à bord d’Airbus, vers un autre service qui est totalement différent, celui de Boeing ». « Est-ce que le personnel est prêt ? On m’a répondu « oui ». Le comité d’entreprise est informé ? On m’a dit « oui » », affirme le président du Pays.
Pour le P-dg d’ATN, effectivement, pas de soucis de ce côté là : « Ils iront en stage, en formation, et ils s’adapteront. Ils auront une qualification technique sur Boeing », déclare Michel Monvoisin. Certes, « c’est moins facile que si on était resté dans la famille Airbus », admet-il. « Mais ce n’est pas un obstacle ». 

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