Bientôt une commission de réflexion sur le nucléaire ?

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Publié le 04/08/2016 à 13:17 - Mise à jour le 04/08/2016 à 13:17

Dans un communiqué, la Présidence dresse un compte rendu de cette rencontre :

Le président est d’abord revenu sur la modification du décret de la loi Morin proposée par l’Etat, rappelant qu’il avait déjà indiqué au Président de la République que la notion de risque négligeable restait un point bloquant. Pour autant, Edouard Fritch a souligné que dans le contexte électoral national, une modification de la loi paraissait peu probable avant l’élection présidentielle et le renouvellement de l’Assemblée nationale. C’est pourquoi il souhaite que les candidats à la présidence de la République s’engagent sur ce point dans leur campagne électorale. « C’est un problème de méthode », a-t-il déclaré tout en précisant que le plus important était que les Polynésiens restent unis sur les objectifs pour avoir gain de cause. « Il faut faire comprendre à l’Etat qu’au-delà des problèmes sanitaires et environnementaux, nous avons été atteints dans notre âme ».
 
Le père Auguste Carlson a lui-même reconnu que le problème était complexe et qu’il convenait d’être uni si l’on voulait avancer. Le président de l’association 193 s’est également inquiété de savoir ce que l’on pouvait faire après que la pétition qui circule ait déjà recueilli près de 50 000 signatures.
 
Le président Edouard Fritch a souligné aux membres de l’association toute la difficulté d’organiser un référendum sur le sujet, toute question posée relevant de l’Assemblée de la Polynésie française « puisqu’on ne peut consulter la population que sur un texte législatif dans les domaines de compétences de la Polynésie française ». « Il y a un problème de présentation pour que l’on soit conformes aux textes et à la légalité », a-t-il ajouté. Mais il a aussi attiré l’attention sur le risque de division qui pourrait naître de l’organisation d’un référendum. Division qui serait préjudiciable pour faire valoir une revendication face à l’Etat.
 
L’association 193 est bien consciente de cet écueil et c’est pourquoi elle a proposé la mise en place d’une commission de réflexion sur la question pour faire des propositions à l’Assemblée de la Polynésie. Le président Edouard Fritch s’est dit favorable à cette démarche. Bruno Barrillot, le délégué au suivi des conséquences des essais nucléaires, nommé la semaine dernière par le gouvernement, organisera donc avec les associations et les élus cette réflexion qui débouchera sur des propositions concrètes pour faire valoir la juste revendication des Polynésiens.

Rappelons que cette rencontre intervient un jour avant que l’association 193 ne se réunisse pour décider si elle irait prochainement défendre son point de vue devant l’ONU en compagnie des membres du Tavini Huiraatira.
 

Rédaction web avec communiqué

 

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