Le cannabis se dévoile en direct sur Facebook et se cache de moins en moins. Ce n’est pas une nouveauté de la part de Karl Anihia, qui a déjà eu affaire à la justice pour avoir planté un pied de cannabis devant l’assemblée. Aujourd’hui, le président de l’association Tahiti Herb Culture s’affiche avec des kilos d’herbe à faire mijoter au four, des fleurs de paka dans de l’huile de coco.
Ce qui est plus nouveau, c’est la multitude de producteurs d’huile de cannabis qui franchissent le pas et n’hésitent plus à faire la publicité de leurs produits sur les réseaux ou à les vendre dans la rue, comme ce week-end à Taravao. Un choix risqué qui devrait les mener devant les tribunaux, comme l’actualité récente l’a montré. Un choix qui serait en fait dicté par l’importance de la demande pour ce produit et l’évolution des mentalités.
« Cette huile, cette thérapie, ou cette façon de se soigner aujourd’hui, c’est une demande de la population, explique Karl Anihia, le président de l’association Tahiti Herb Culture. C’est pour cela qu’aujourd’hui, l’association n’est plus la seule parce qu’on ne peut pas répondre tout seul à cette demande. Et ceux qui sortent de l’ombre aujourd’hui, il y en a qui font cela depuis des années, avant même que l’association n’existe. Sauf qu’aujourd’hui, il y a un changement mondial. C’est ça qui fait qu’on n’a plus peur de s’afficher. »
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Si le Pays ne cache pas sa volonté de légiférer sur le cannabis thérapeutique, les producteurs d’huile encourent tout de même 10 ans de prison, la même peine que pour les trafiquants d’ice.
Et dans le même temps, un patient s’est vu prescrire pour la première fois du cannabis thérapeutique vendredi en métropole.