Baisse de fréquentation des centres et de ses dotations… l’UPJ tire la sonnette d’alarme

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Nahiti Teariki, vice-président de l'Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ) était l'invité du journal de TNTV.

Publié le 14/12/2021 à 9:57 - Mise à jour le 16/12/2021 à 9:02

Nahiti Teariki, vice-président de l'Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ) était l'invité du journal de TNTV.

À l’approche de l’ouverture des centres de vacances de décembre, l’Union Polynésienne pour la Jeunesse a tenu à rassurer les parents : le pass sanitaire ne sera pas imposé sur cette période. Cependant, la fédération a exprimé ses inquiétudes sur la baisse de fréquentation des centres qui est passé de 13 000 enfants en 2020 à moins de 7 000 cette année. Une situation liée, selon l’UPJ, à un abattement des dotations sur le Fonds d’Action Social de la CPS pour l’exercice 2021. « Nous avons soudainement appris qu’il y avait un abattement entre 40 à 60%, le budget qui était de 275 millions de Fcfp en 2020a été réduit à 167 millions de Fcfp en 2021. Nous avons, au niveau du régime du RGS un abattement de 60 millions, et celui du RSPF de 52 millions, ce qui est énorme » explique Vaitea Legayic, trésorière de l’UPJ.

Nahiti Teariki, vice-président de l’UPJ, était l’invité de notre journal, pour en parler :


TNTV : Comment se présente l’organisation des centres de vacances pour cette période des grandes vacances ?
Nahiti Teariki : « Nous commençons les centres de vacances sur une note d’inquiétude puisque sur les 44 centres aérés déclarés à la direction de la jeunesse et des sports, nous avons malheureusement certaines associations qui ont fermés : elles sont au nombre de 11 aujourd’hui. »

Il y a une importante baisse de fréquentation des centres, un abattement de plus de 50% des dotations du Fonds d’Action Social pour l’exercice 2021 et une baisse de votre budget… Quelles sont les raisons de tout ça ?
« Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi eu la crise Covid, toutes nos familles ont traversé une crise qui les a beaucoup affectées. On le voit aussi au niveau de la scolarité : les élèves ont du mal à revenir à l’école, donc les associations sont aussi impactées. »

Quelles sont vos missions au sein de l’UPJ ?
« L’UPJ a pour mission d’accompagner toutes les associations de jeunesse dans leurs missions, le montage des dossiers, la réalisation des projets… et de porter la voix de toutes ces associations qui rencontrent des difficultés sur le terrain, notamment avec les bourses de vacances ou le pass sanitaire. »

Malgré la crise, vous avez souvent été sollicités par le Pays…
« Le Pays nous a sollicités après le confinement pour ouvrir les centres aérés à titre gracieux pour toutes nos familles, leur permettant pendant une semaine de trouver du travail. »

Vous êtes aussi chargés de la prise en charge des élèves internes testés positifs à la Covid…
« Dans le cadre d’un partenariat avec la DGEE, et en accord avec la ministre de l’Éducation Christelle Lehartel, l’UPJ a été appelée pour prendre en charge les élèves positifs dans nos établissements scolaires accueillant des internes, aux Marquises, aux Tuamotu etc.. »

Vous inquiétez-vous aujourd’hui du devenir de l’UPJ qui a quand même plus de 40 ans d’existence ?
« Bien sûr, on s’inquiète du devenir, parce qu’au niveau du gouvernement, on attend que notre président prenne une politique de jeunesse en réalité avec le terrain que nous traversons tous, et aussi une position de notre ministre. Aujourd’hui, nous rencontrons la difficulté des bourses de vacances, heureusement que l’UPJ ne s’est pas contentée des engagements qu’il y a eu lors de notre rencontre avec le président du Pays. »

Avez-vous demandé justement un entretien avec votre ministre de tutelle pour lui faire part de vos inquiétudes ?
« Quand il a pris le ministère en main, nous l’avons rencontré, nous avons partagé nos inquiétudes. Mais peut-être nous n’avons pas été entendus… Et après cette rencontre, l’UPJ ne s’est pas arrêtée là. Nous sommes allés vérifiés l’information auprès du ministère des finances et du ministère de la solidarité. Parce que pendant que le positionnement de notre gouvernement sur la jeunesse de notre pays tarde, les associations continuent à travailler dans la difficulté, car elles y sont obligées. Là, 11 centres ont fermé. Et que deviennent ces enfants ? Ils sont livrés à eux-mêmes, et c’est une situation déplorable. »

Un dernier message à faire passer ?
« Je souhaite un joyeux Noël et du courage à toutes nos associations de jeunesses, portées par des hommes et des femmes engagées bénévolement pour leur pays. »

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