« On n’a pas la ressource suffisante, explique Ariinui Léontieff, chef du pôle baccalauréat général et technologique des examens. On a un seul prof qui enseigne le japonais qui est au lycée La Mennais, et étant donné que c’est une série littéraire, il ne peut pas interroger ses propres élèves. Cette fois on fait appel à la Nouvelle-Calédonie, donc on travaille avec le vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie qui met à disposition des évaluateurs. »
Une caméra, un écran et pour l’occasion, un interlocuteur de Nouvelle-Calédonie. Une demi-heure est donnée aux candidats pour convaincre l’examinateur. Malgré son absence physique, les candidats n’ont pas été perturbés.
« Ça change énormément, vu qu’on a l’habitude des oraux en face à face avec quelqu’un, relève Nyahna, l’une des élèves à passer l’oral de japonais. Mais sinon ce n’est pas forcément inconfortable, au contraire, tout marchait très bien, il n’y a eu aucun problème. »
Léo, lui, a choisi cette matière pour une raison bien particulière. « Je suis Japonais mais c’est ici que j’ai grandi et appris le japonais, en plus de me donner des points pour le bac, ça me permet de voir mon niveau », confie-t-il. Cet examen par visioconférence, il l’a aussi plutôt bien vécu. « Tu es stressé, mais tu n’as pas vraiment devant toi une personne. J’ai bien aimé. »
Au total, huit élèves auront recours à la visioconférence cette année pour passer leur oral. Six en japonais et deux en italien avec, cette fois-ci, la participation d’un interlocuteur métropolitain.