Avortement : les catholiques en phase avec le pape François

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Publié le 13/10/2018 à 14:56 - Mise à jour le 13/10/2018 à 14:56

« Je vous le demande, est-il juste de mettre fin à une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-ce juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème ? On ne peut pas, ce n’est pas juste d’éliminer une vie humaine, même toute petite, pour résoudre un problème. Avorter, c’est comme avoir recours à un tueur à gage pour résoudre un problème. » Ces paroles du pape François, qui ont indigné l’Ordre des médecins, ont été prononcées mercredi dernier place Saint-Pierre à Rome, en Italie, dans un sermon consacré au commandement biblique « Tu ne tueras point ». En Polynésie, pas plus de réactions dans les églises. Le vicaire ne comprend pas les médecins et les médias.
 
« Nous sommes en démocratie, nous devons parler haut et fort parce que : qui sommes-nous en train d’avorter ? Des cochons ? Des chiens ? Non, ce sont des personnes et il faut le dire », lance père Joël Aumeran. « Est-ce que ces médecins parlent du syndrome post-avortement ?, poursuit-il. Si on veut être clair, il faut faire attention aussi à l’hypocrisie intellectuelle. On veut dire ce qui est politiquement correct, mais il faut dire ce qui est médicalement correct. » Le représentant de l’Église reconnait toutefois que l’avortement pourrait être pratiqué pour sauver une vie. « L’Église ne va pas jusqu’au point où il faut laisser les gens mourir, concède le père Aumeran, mais de là à traiter l’avortement comme si c’était un petit kyste. Non, ce n’est pas un petit kyste. C’est un petit homme en devenir à qui on refuse le droit de naître. C’est une petite femme en devenir à qui on refuse le droit de naître. »

> « Un enfant est un don de Dieu »

Du côté des fidèles, l’avortement n’est tout simplement pas concevable. Comme pour Christine Tonia, mère de 9 enfants et grand-mère de 12. « Quand le pape dit qu’il ne faut pas avorter, il ne faut pas avorter, parce qu’un enfant est un don de Dieu. Il est le fruit de l’amour entre un homme et une femme, et aujourd’hui, j’ai l’impression que les gens veulent se fréquenter comme ça, et une fois que la fille tombe enceinte, le garçon la quitte. Ça m’est arrivé, il y a eu un moment où j’étais seule à élever mes cinq enfants, c’était difficile mais j’ai tenu le coup. Ensuite j’ai rencontré un nouvel homme avec qui j’ai agrandi ma famille. Et j’en suis heureuse. Il ne faut pas se débarrasser des enfants, même s’il n’y a pas de père pour aider. Il faut les aimer et les élever. »

Même son de cloche pour Jean-Marie Tamati : « Un enfant est un don de Dieu ». « Je ne sais pas pourquoi les femmes avortent alors qu’il y en a d’autres qui ont vraiment besoin d’avoir des enfants dans leur vie et qui ne peuvent pas… », souffle-t-il. Actuellement en couple, lui-même aurait souhaité fonder une famille avec son concubin en adoptant des enfants, à défaut de pourvoir les mettre au monde. Mais en attendant, il se contente de choyer ses petits beaux-frères et belles-sœurs.
 

Rédaction Web avec Brandy Tevero

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