Aux îles Cook, le bilan de la réintroduction du ‘Ura est positif

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Douze ans après la réintroduction du Vini 'Ura à Atiu, aux îles Cook, l’heure est au bilan. La perruche, symbole de l’île de Rimatara, y avait été introduit pour permettre d’assurer sa survie. Depuis, les échanges entre les deux communautés sont florissants.

Publié le 07/12/2019 à 14:56 - Mise à jour le 30/12/2019 à 12:02

Douze ans après la réintroduction du Vini 'Ura à Atiu, aux îles Cook, l’heure est au bilan. La perruche, symbole de l’île de Rimatara, y avait été introduit pour permettre d’assurer sa survie. Depuis, les échanges entre les deux communautés sont florissants.

Rimatara est la plus petite île des Australes. Elle recèle un oiseau unique au monde, l’une des plus belles perruches du Pacifique : le ‘Ura, le Lori de Kuhl. Mais l’espèce est menacée. En cause : le rat noir, un rongeur invasif, qui a fait disparaître de nombreux oiseaux en Polynésie.

Rimatara est préservée de cette invasion, mais des campagnes de dératisation sont menées à titre préventif.

Pour permettre d’assurer la survie du ‘Ura, il est décidé de créer une population de réserve. En janvier 2007, 27 individus sont capturés et introduits à Atiu, aux îles Cook, où l’oiseau avait complètement disparu. Douze ans après la réintroduction du Vini Kuhlii à Atiu, aux îles Cook, le bilan est positif.

« Nous sommes tout d’abord venus voir les oiseaux qui ont été transportés ici en 2007, explique Boniface Ioane, le trésorier de l’association Rima’Ura. Comment ils protègent leur environnement et les oiseaux, car l’enjeu est de les préserver dans le temps. »

« Nous le savons tous, les oiseaux vivent et évoluent très bien ici, assure Vainetutae Rose Toki-Brown, la ministre de l’Agriculture et de la Santé des îles Cook. Ils se sentent bien dans cet environnement, leur nombre a même évolué. »

En effet, aujourd’hui on recense plus de 400 ‘Ura sur l’île de Atiu. Mais les échanges avec Rimatara ne s’arrêtent pas là. Des liens très forts se sont créés entre les deux communautés avec la mise en place d’un programme.

« Nous souhaiterions aussi échanger avec les habitants de Rimatara sur la vannerie, la plantation de pandanus, de noni, de coprah, indique Upokoina Mokoroa, le maire de Atiu. Notre souhait est qu’un échange de savoir-faire puisse voir le jour entre Atiu et Rimatara. »

Les deux communautés entretiennent aujourd’hui des relations fraternelles avec l’espoir que le ‘Ura ne disparaisse plus jamais. C’est en tout cas l’objectif de ces populations pour lesquelles la préservation de l’espèce est d’une importance capitale.

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