Augmentation de la mortalité infantile et de l’obésité

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Publié le 11/06/2014 à 4:30 - Mise à jour le 11/06/2014 à 4:30

Tous les territoires ultramarins français ont le point commun d’être confrontés à des problématiques sanitaires d’une nature et d’une ampleur particulières. Ils rencontrent des difficultés sanitaires persistantes (zika, chikungunya, diabète), leurs systèmes de santé sont à la peine (prévention insuffisante) et il leur manque une stratégie publique.
En Polynésie française les compétences de la santé sont du ressort Pays mais l’État est partenaire, notamment au niveau du financement. Parmi les problèmes sanitaires propres au territoire, le zika, la ciguatera et le RAA (rhumatisme articulaire aigu) sont particulièrement récurrents en Polynésie. De même que les maladies liées au surpoids. 70 % de la population en souffre dont 40 % au stade de l’obésité. Plus d’un tiers des enfants boit chaque jour une boisson sucrée (contre 20 % en métropole), avec un risque d’obésité accru.

D’après la CDC, la réduction des fonds alloués à la prévention participe à ces problèmes de santé, de même que les problèmes économiques qui entraînent les familles à avoir des régimes alimentaires de moins en moins équilibrés.

Le rapport souligne également la mauvaise gestion de l’hôpital et la problématique de déficit de la Caisse de prévoyance sociale. Il estime que le problème n’a pas été géré à temps et que les décisions sont souvent longues à intervenir, accroissant le problème financier de la branche maladie. La Cour des comptes (CDC) formule 14 recommandations (voir document joint), essentiellement en terme d’organisation du secteur santé. Elle propose plus d’échanges avec les autres territoires français, notamment la Nouvelle-Calédonie. Elle remarque également que l’instabilité économique a participé à l’aggravation de la prise en charge du secteur de la santé.

Un des constats alarmants de ce rapport concerne la mortalité infantile (pour les enfants de moins de un an). Elle a en effet a augmenté dans la plupart des territoires. En 2000 près de 7 bébés sur 1000 mourraient (6,9), contre 4,8 en 2008. Le taux est ensuite remonté progressivement pour atteindre la moyenne de 7,5 en 2012. Alors qu’en Nouvelle-Calédonie elle est passée de 4,6 à 4,1 et en métropole de 4,4 à 3,3 ( de 2000 à 2012).

Retrouvez en pièce jointe :
– La présentation du rapport.
– La synthèse du rapport.
– Le rapport complet.

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