Au port autonome, les entreprises spécialisées cherchent la relève polynésienne

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L’emploi manque-t-il réellement au fenua ? La question se pose alors que les entreprises du port autonome peinent à recruter. Pour pallier ce manque de candidats, un premier forum des métiers portuaires, maritimes et logistiques a été organisé ce mercredi dans le cadre des 60 ans du port autonome. Et s’il y a beaucoup d’appelés, il y a peu d’élus...

Publié le 16/11/2022 à 17:26 - Mise à jour le 17/11/2022 à 10:17

L’emploi manque-t-il réellement au fenua ? La question se pose alors que les entreprises du port autonome peinent à recruter. Pour pallier ce manque de candidats, un premier forum des métiers portuaires, maritimes et logistiques a été organisé ce mercredi dans le cadre des 60 ans du port autonome. Et s’il y a beaucoup d’appelés, il y a peu d’élus...

Manutentionnaires, développeurs web, chefs mécaniciens ou encore soudeurs : ces métiers recrutent et ils sont bien payés et pourtant, les candidats sont peu nombreux.

« Nous connaissons une pénurie dans tout ce qui est maritime (…). Il faut dire que ces métiers sont très pénibles, admet Lindsay Metua, coordinatrice Ressources Humaines du groupe Degage. On n’en fait pas la publicité forcément. Et je pense qu’il y a un stéréotype dans la fonction. On se dit que marin c’est marin pêcheur sur un poti marara mais non. Ce qui se passe c’est qu’on n’a pas les infrastructures, pas encore, pour former nos jeunes »

Arnaud Pichard est capitaine de l’Aranui. Selon lui, « les formations dont on a besoin nous pour l’Aranui ne sont pas dispensées sur le territoire et on est obligés de faire venir certains postes de métropole. »

« On est toujours à la recherche de professionnels de la mécanique, notamment la mécanique poids lourds ou la mécanique spécifique engins de levage », ajoute Sandrine Vouriot, directrice générale de l’Aranui.

C’est justement pour répondre à cet enjeu de recrutement, que le forum des métiers portuaires a été organisé. Il s’agit de susciter des vocations, ou du moins d’informer la jeunesse polynésienne sur les offres existantes. Mais de leur côté, beaucoup d’élèves ne semblent pas attirés par ces secteurs…

« En fait moi si j’ai fais une filière logistique c’est pour aller à l’armée et pour le moment je n’ai pas vu de métier qui m’attire. Je ne suis pas trop maritime », déclare Heitearii, élève de Seconde.

Yoann, élève de 1ère logistique ne se voit pas non plus dans l’un des métiers présenté : « Personnellement non, parce que je suis plus dans le sport. Mais après ça peut en intéresser beaucoup »

Jade est élève de 3ème : « Je pense que c’est une bonne chose parce que ça peut nous apprendre beaucoup sur ce qu’on veut faire. […] Ça ne m’intéresse pas. Parce que ce n’est pas ce que je fais faire, soit hôtellerie soit marketing. »

Si ces élèves ont encore le temps de trouver leur voie, il y urgence selon les entreprises spécialisées du port, de trouver la relève polynésienne.

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