L’ancien directeur de la Fédération tahitienne de football a été placé en garde à vue la semaine dernière à Papeete. Des enquêteurs venus de métropole l’ont interrogé sur les conditions d’attribution des Coupes du monde qui se tiendront en Russie en 2018 et en 2022 au Qatar.
Reynald Temarii a envoyé un courrier à toutes les rédactions mardi, clamant son innocence. Il était également l’invité de nos journaux. « Cette affaire a éclaté en 2010 et il aura fallu attendre 7 ans pour que les forces de police viennent m’interroger. J’aurai aimé que ça se fasse avant », regrette l’ex-homme fort du football.
Il ne nie pas avoir accepté l’argent du Qatari. Mais « lorsque le soutien financier de monsieur Bin Hammam m’a été proposé, j’ai été entouré d’une avocate qui a confirmé la légalité de cet acte financier. Il est clair que si mon avocate de l’époque n’avait pas validé cet acte, jamais je n’aurai accepté le soutien financier. Ensuite, M. Bin Hammam est un multimillionnaire du Qatar. C’est un monsieur avec qui j’ai travaillé depuis 1998. 14 ans de collaboration au cours desquels j’ai eu l’occasion de lui démontrer ma personnalité, ma capacité à être une force de propositions à partir d’une petite île mais pour la planète entière du football. Je suis persuadé que c’est ma personnalité, les projets que nous avons développés ensemble qui ont fait que ce monsieur a estimé qu’à un moment donné, victime d’une injustice, je méritais d’être accompagné. »
Reynald Temarii souligne qu’au moment où Bin Hammam lui a fait cette offre, il était « un homme propre ». « Les incidents de corruption sont intervenus après, 3, 6 mois après notre accord ».
L’ex dirigeant de la FTF est persuadé qu’il sera innocenté. « Une fois que la justice se sera prononcée en ma faveur, parce que je suis sûr que c’est ce qui se passera, j’ai bien l’intention de demander à la Fifa de réexaminer mon dossier ».