ATN, meilleure compagnie du Pacifique Sud, continue de s’adapter aux contraintes de la covid-19

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Air Tahiti Nui a été élue meilleure compagnie aérienne du Pacifique Sud par le magazine Global Traveler. La compagnie au tiare qui connait une phase difficile due à la crise, compte lancer un dispositif pour s'adapter aux nouvelles exigences de tests. Mathieu Bechonnet, directeur général délégué d'ATN était notre invité :

Publié le 19/01/2021 à 15:33 - Mise à jour le 19/01/2021 à 15:39

Air Tahiti Nui a été élue meilleure compagnie aérienne du Pacifique Sud par le magazine Global Traveler. La compagnie au tiare qui connait une phase difficile due à la crise, compte lancer un dispositif pour s'adapter aux nouvelles exigences de tests. Mathieu Bechonnet, directeur général délégué d'ATN était notre invité :

TNTV : Malgré la crise sanitaire qui impacte tous les secteurs économiques, le monde aérien également, la compagnie au tiare est parvenue à maintenir sa position dans le classement des compagnies aériennes du Pacifique (voir ICI, NDLR). Comment y êtes vous parvenus ?
Mathieu Bechonnet : « Eh bien c’est d’abord une grande satisfaction parce c’est vrai que dans la phase que l’on connait, qui est très compliquée, on a dû répondre à des exigences sanitaires : le port du masque, limiter les contacts. Et on a essayé de faire très attention dans cette phase là de ne pas remettre en cause tout ce pourquoi on a travaillé ces dernières années. L’élément clef ça a été la mise en place de nos nouveaux appareils, vraiment de monter en terme de service, d’offrir à nos clients encore plus de services. Donc ce sont beaucoup de réunions de travail, très pragmatiques, avec l’ensemble des employés qu’il faut saluer. C’est vraiment leur prix à eux, c’est le fruit du travail de nos PNC, et je ne vais pas revenir sur tous les points de détails, mais en dépit des impératifs, du peu de contact, de ce genre de choses qui nous ont été imposées pour nos clients. Garder le sourire et toute l’authenticité du service d’Air Tahiti Nui qui en fait son ADN et sur lequel on est très très très prudents donc c’est garder notre niveau de service, nos qualités de service. On est très heureux de voir des associations internationales comme l’Apex aussi, puisqu’on a eu les 5 étoiles de l’Apex, c’est aussi un prix international. Et c’est vrai que les Global travelers qui viennent aux Etats-Unis ont récompensé de nouveau la compagnie pour son service. »

En terme de visibilité, qu-est-ce que cela apporte cette distinction ?
« Dans la perspective que l’on connait, beaucoup de compagnies aériennes sont très peu en activité, beaucoup doutent du maintien de certaines compagnies aériennes. Est-ce que certaines seront là demain ou pas… »

À votre connaissance, est-ce qu’il y a des compagnies qui ont fait faillite à cause de la crise sanitaire ?
« Il y a l’actualité de ce qui s’est passé cette nuit avec l’arrêt de tout le secteur international de Norwegian, la plus longue compagnie low cost long courrier au monde, montre bien qu’on est dans une zone extrêmement dangereuse et très fragile. Et on voit de toute façon le service et la qualité, bien sûr le sanitaire, le service qualité, prix, c’est un ensemble de choses sur lesquelles on ne pourra pas faire de compromis pour vraiment penser être encore là demain et mieux servir nos clients. »

À ce jour, comment se porte Air Tahiti Nui ? Il y a 4 mois, 114 départs volontaires ont été enregistrés. Depuis, comment traversez-vous cette crise générale de l’aérien ?
« On essaie de, un peu comme quand on a pris un coup de poing, de ne pas restés trop trop sonnés après ce qui s’est passé. Donc c’est vrai : un plan de départ qui a été assez important, qui maintenant nous met dans une phase où on se réorganise parce qu’on ne vit pas pareil avec 700 employés qu’avec 600 employés donc : réorganisation des services, mobilisation de tous les employés pour faire face à ça. Et ce plan de départ il vient nous aider à passer le cap parce que c’est vrai qu’en ce moment notre activité est très faible sur l’international. Vous voyez comme nous les restrictions de voyages à travers le monde, les reconfinements qui font que les gens, même si on est présents, voyagent moins. Et donc notre chiffre d’affaires est très très faible et on a besoin de passer cette crise. Alors nous sommes aidés en ça par notre actionnaire le Pays bien sûr, et aussi par les mesures de temps partiel et d’aides qui permettent de limiter le temps de travail.
Dans des compagnies aériennes, les charges fixes sont vraiment importantes. Maintenir des outils de travail, c’est vrai qu’on travaille dessus en ce moment. On est dans une phase où on est dans la résilience. On se prépare à la reprise. On est d’abord là pour servir les Polynésiens parce qu’on a le plus de vols en Polynésie et on assure notre rôle. (…) Nous on est optimistes, on est persuadés que le temps joue pour nous. C’est-à-dire que maintenant que les vaccins semblent faire effet, que globalement c’est un enjeu qui est mondial. Même s’il y a des reconfinements, on voit bien qu’on est moins dans l’incertitude. On connait cette crise et ça commence à aller mieux. Donc on se prépare pour cette reprise activement.’« 

Et justement, pour attirer les touristes, vous avez pour projet de mettre en place une plateforme directement à l’aéroport pour tester la clientèle…
« Exactement. Quand on parle de résilience, la semaine dernière on a reçu cette notification des Américains, du centre de contrôle de la Santé aux Etats-Unis qui informait toutes les compagnies aériennes du monde qui se posent sur le territoire américain de l’imposition de faire un test pour les clients, avec mise en application la semaine prochaine (le 26 janvier, NDLR) donc un délai très court, il a fallut être un peu inventif et on avait une solution en place qu’on va déployée la semaine prochaine. L’idée étant que ce soit le plus indolore possible pour nos clients parce que vous imaginez bien que c’est une contrainte supplémentaire pour nos clients notamment nos clients nord-américains qui viennent en Polynésie et qui en plus, alors qu’ils sont à Bora ou dans les îles, devaient se faire tester donc on a essayé de mettre en place une solution qui sera en application la semaine prochaine et qui permettra de répondre à cette exigence. »

C’est gratuit ?
« Elle ne sera pas gratuite mais vous verrez dans les publications qu’elle sera dans des zones de prix qui seront vraiment à prix coûtant pour Air Tahiti Nui. D’ailleurs là dessus pour nous, il ne s’agit pas d’en faire un produit. C’est juste de répondre à une exigence, et de simplifier cette contrainte supplémentaire pour nos clients à un moment qui est critique puisque on n’a pas énormément de vols. On est en très très basse saison en ce moment. Et on se mobilisent tous les acteurs du tourisme pour maintenir ce lien avec le reste du monde. C’est très important. »

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