« Pas touche à notre lagon de Atimaono. » Ce jeudi, à l’ouverture de la session extraordinaire à l’assemblée de Polynésie française (APF), les élus du groupe Unis pour la démocratie (UPLD) ont affiché la couleur. Sur des affiches disposées à leur siège, ils ont réaffirmé leur position contre le projet du Seasteading Institute d’implanter en Polynésie des îles flottantes.
L’élue UPLD Valentina Cross déclare :
« L’assemblée est un espace d’expression. Je suis là pour m’exprimer et dire surtout au gouvernement que nous ne voulons pas d’île flottante en béton et en acier dans notre lagon […] »
Pour le président de l’assemblée, Marcel Tuihani, le comportement de Valentina Cross est inacceptable. Marcel Tuihani estime que l’institution ne peut être le lieu d’une telle manifestation. A maintes reprises, il a demandé à l’élue UPLD de ranger ses affiches. En vain. Le président a décidé de suspendre la séance. Il explique :
« Les revendications sont légitimes. […] mais ce genre de manifestation au sein de l’hémicycle est un affront au règlement intérieur, est un affront à l’ensemble des élus, est un affront à tous ceux qui ont siégé au sein de cette institution. »
Nicole Bouteau, ministre du Tourisme, était elle aussi présente à l’APF. Pour cette dernière, cette action est politique, en vue des élections territoriales.
« En fait, clairement, nous nous approchons de l’échéance électorale et l’UPLD fait son cinéma depuis l’ouverture de la séance. »
Suspendue vers 10 heures, la séance a repris dans le calme à 13 heures.
Rédaction web avec Thierry Teamo et Esther Parau-Cordette