Artisanat : Stop aux copies en masse

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Publié le 02/09/2015 à 16:40 - Mise à jour le 02/09/2015 à 16:40

Des artisans du marché de Papeete s’indignent de voir des répliques de leurs créations en gravure sur nacre. Ils souhaitent dénoncer le système qui consiste à exporter des nacres en Asie pour les faire graver à moindre coût et les revendre ensuite sur le marché local.

Cette mauvaise expérience, Heremoana et Rameny viennent de la vivre.  C’est sur une publicité que le couple de jeunes créateurs a découvert que leurs pièces, uniques, des nacres gravées à la main, avaient été copiées à l’identique par un autre artisan local. L’homme d’une trentaine d’années fait graver ses nacres aux Philippines. La main d’œuvre y est beaucoup moins chère. Il les revend ensuite à des artisanes du marché de Papeete.

Mais comment expliquer que cet artisan local ait pu copier les créations du couple ?
Deux de ses anciens collaborateurs​ ont décidé de révéler l’affaire. Au départ, trois tahitiens avaient été approchés par un riche coréen. Il leur avait promis un avenir glorieux dans la gravure sur nacre à l’étranger. Les 3 hommes, attirés par l’appât du gain, sont partis pour les Philippines. Ils y ont formé une vingtaine d’artisans à la gravure polynésienne.
Mais lorsque le businessman coréen propose à l’équipe tahitienne de reproduire certaines pièces faites en Polynésie, 2 d’entre eux se désistent et reviennent au pays. Leur ami continuera à faire son bout de chemin. Pour lui, il ne s’agit pas de copiage.

Les répliques sont malheureusement récurrentes dans l’artisanat local. Plusieurs bijoutiers ont confié en avoir déjà fait les frais. Le copiage est un réel problème pour le marché local. Il crée un faussé énorme entre les prix des produits importés et ceux fabriqués localement. 
Las de voir leurs créations reproduites en masse en Asie, les artisans ont fait appel au gouvernement. Ils souhaitent qu’une loi de Pays les protège. 

Rédaction Web (Interview : Maite Mai)

Interview de Heremoana et Rameny , artisans locaux

Interview des deux anciens collaborateurs​ de l’artisan local qui effectue les copies de bijoux

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