Arrivée d’Omicron – Edouard Fritch : « L’idée n’est pas de confiner ou de bloquer le pays »

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Branle-bas de combat au gouvernement pour freiner la propagation du variant Omicron en Polynésie. Au rang des mesures envisagées, le renforcement des contrôles aux portes du fenua : exit les tests antigéniques à l’aéroport pour laisser place aux examens RT-PCR. Les discussions sont en cours entre le Pays et l’État.

Publié le 22/12/2021 à 10:25 - Mise à jour le 22/12/2021 à 11:30

Branle-bas de combat au gouvernement pour freiner la propagation du variant Omicron en Polynésie. Au rang des mesures envisagées, le renforcement des contrôles aux portes du fenua : exit les tests antigéniques à l’aéroport pour laisser place aux examens RT-PCR. Les discussions sont en cours entre le Pays et l’État.

Des questions qui se posent, des réflexions en cours : le président du Pays indique réfléchir à instaurer d’autres mesures sanitaires suite à l’arrivée du variant Omicron en Polynésie et les cas qui se multiplient : « Nous sommes quand même un des pays les mieux protégés. Le test à J-0 chez nous est efficace, c’est ce qui nous a permis de détecter les gens porteurs de ce virus. Des gens qui sont vaccinés et qui ont été testés, puisqu’aux États-Unis, un test est exigé 24 heures avant le départ. Mais malgré cela, les personnes peuvent encore être porteuses du virus. Elles peuvent l’attraper dans l’avion, à l’aéroport… Aujourd’hui, la question que nous nous posons c’est : ‘Est-ce que la barrière que nous avons mis ici est suffisante ? Est-ce que le test antigénique est suffisant ?’ Il faut gagner du temps aussi entre le moment où la personne vient à Tahiti, et le moment où on découvre qu’elle est, malgré le test négatif, porteuse du virus. Et nous retraitons tous les tests qui sont faits à J-0 à l’aéroport dans les 24-48 heures, avec les techniques en RT-PCR. Mais ça fait 24-48 heures malgré tout de non-contrôle de ces personnes ».

Durant ces 24 à 48 heures, ces personnes « positives » mais qui ne le savent pas, circulent donc librement au fenua. Un confinement à l’arrivée pourrait alors être envisageable, ainsi que la pratique du test RT-PCR dès l’arrivée à l’aéroport de Tahiti-Faa’a et non plus une simple confirmation du test antigénique : « Faudrait-il exiger aujourd’hui que tous les passagers qui viennent en Polynésie française aient fait un test RT-PCR avant de venir ? Est-ce que notre système actuel est suffisant ? Ne faudrait-il pas, par exemple, mettre les gens en confinement lorsqu’ils reviennent au fenua ? Différentes questions se posent aujourd’hui. Nous allons prendre rapidement des décisions. Il faut aussi que nous soyons bien en harmonie avec l’État, puisqu’il s’agit là encore une fois de problèmes de circulations de personnes, de libertés etc ».

En tous les cas, comme le rappelle Edouard Fritch, la piste d’un nouveau confinement n’est pas envisageable -et surtout impossible- pour éviter la propagation du variant : « Il faut que les personnes testées positives respectent les règles, et qu’elles n’aillent pas se promener. L’idée n’est pas de confiner ou de bloquer le pays. On ne peut plus se permettre aujourd’hui de le faire, donc il faut trouver des moyens qui nous permettent de ralentir l’arrivée d’Omicron d’abord, et ensuite ralentir la propagation dans le pays, et éviter le scénario qu’on a eu avec le Delta. Mais tout dépend de nous, de moi, de vous… (…) Donc il faut se protéger, continuer à porter le masque, continuer à se laver les mains, éviter de s’embrasser, et si possible, aller se vacciner. (…) Lorsqu’on est vacciné, et c’est vrai, le virus disparait plus rapidement que lorsqu’on n’est pas vacciné. Et lorsqu’on n’est pas vacciné, ce virus peut faire des dégâts lorsqu’on n’est pas en bonne santé. Et c’est ce que nous craignons car nous se sommes pas suffisamment vaccinés en Polynésie. (…) Alors vaccinons-nous et continuons de faire cet effort ».

Réuni en conseil des ministres ce mercredi, le Pays devrait décider des premières mesures à prendre. Un protocole sanitaire à affiner avec le représentant de l’État en Polynésie. Le ministre de la Santé, Jacques Raynal donnera également ce jour à 14 heures 30 un point presse avec la plateforme Covid sur la situation sanitaire, à suivre en direct sur TNTV, Facebook et TNTV.pf.

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