Aremiti : dans les coulisses du relooking du navire

Publié le

Les habitués des traversées entre Tahiti et Moorea l’ont bien remarqué. L’Aremiti Ferry 2 change de look. Sa coque sera bientôt parée de motifs polynésiens, à l’image d’un grand tatouage. Pour réaliser ce nouveau style, la compagnie a fait appel à deux artistes. La technique choisie consiste à décaper des couches de peinture pour faire apparaitre les symboles.

Publié le 10/06/2021 à 14:36 - Mise à jour le 10/06/2021 à 14:39

Les habitués des traversées entre Tahiti et Moorea l’ont bien remarqué. L’Aremiti Ferry 2 change de look. Sa coque sera bientôt parée de motifs polynésiens, à l’image d’un grand tatouage. Pour réaliser ce nouveau style, la compagnie a fait appel à deux artistes. La technique choisie consiste à décaper des couches de peinture pour faire apparaitre les symboles.

Son relooking ne passe pas inaperçu. Le navire de 80 mètres de long sur 17 m de hauteur change de couleur petit à petit. Ou plutôt il perd de la couleur. Heremoana Buchin et Abuze, deux artistes, ont dessiné les motifs de cet immense tatouage…

Pour dessiner à cette échelle, il faut projeter les images sur la coque. « On pose les croquis et après il y a les finitions et à la fin ce sera voyant, explique Heremoana Buchin. Le projecteur a des limites. Par exemple on a 20 à 25m2 de projection. Donc je coupe le dessin en plusieurs éléments qu’on placent et ainsi de suite on se déplace et on trace. C’est comme ça qu’on travaille ».

C’est à l’abri des regards, la nuit, que ce nouvel habillage prend forme. Avec un nettoyeur haute pression à 2500 bars, des techniciens décapent la coque en suivant les tracés des dessins.  La technique choisie est d’utiliser les contrastes entre les motifs blancs et les zones de la coque décapée, pour faire apparaître le gris de l’aluminium brut. Une manière économique aussi pour ne pas réutiliser de peinture : « L’alu va rester brut effectivement. L’avantage de l’aluminium c’est qu’on a pas besoin forcément de le peindre pour qu’il résiste aux ambrins marins. Et du coup l’idée ici c’est de retirer un maximum de peinture tout en gardant un côté esthétique et un côté évidemment polynésien avec les motifs du tatau », détaille Samuel Matton, directeur commercial.

Le port autonome a donné son feu vert pour ce chantier unique et expérimental. La compagnie maritime a mis en place tout un procédé pour ne pas polluer. Des gouttières ont été installées le long de la coque pour récupérer l’eau souillée qui s’écoule jusque dans une citerne. Les plus gros déchets de peinture recueillis sur une bâche, sont directement aspirés.

L’immense tatau sera entièrement visible dans un mois. Le navire sera paré de symboles forts de la culture polynésienne…

Dernières news