Appel à l’aide du CHPF : les établissements de soins se mobilisent

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Le CHPF a lancé un appel au secours la semaine dernière. Plusieurs établissements de soins privés y ont répondu et se préparent activement depuis quelques jours déjà.

Publié le 10/08/2021 à 12:18 - Mise à jour le 11/08/2021 à 8:42

Le CHPF a lancé un appel au secours la semaine dernière. Plusieurs établissements de soins privés y ont répondu et se préparent activement depuis quelques jours déjà.

C’est le cas de la clinique Paofai qui accueille depuis vendredi 13 patients – qui ne sont pas atteints de la covid – provenant de l’hôpital du Taaone. La clinique s’efforce de prêter main forte à la santé publique mais doit composer avec plus d’une dizaine d’arrêts maladie au sein de ses effectifs.

L’hôpital de jour Te Ora Ora, à Pirae, prête main forte sur la phase post-réanimation, notamment pour les patients encore dépendants de l’oxygène. « On est en sortie de réanimation souvent, c’est-à-dire qu’on a des patients qui sont sévèrement atteints au niveau pulmonaire, donc qui sont sous haut-débit d’oxygène », explique Daniel Monconduit, co-fondateur du centre. « Notre mission, c’est de leur enlever les bouteilles d’oxygène pour ensuite reprendre une vie […] fonctionnelle ».

« Dès le départ, au cours de l’année 2020, nous avions eu une augmentation de places spécifiques, qui est reconduite actuellement. Donc nous avons les capacités d’assumer un certain nombre de patients », assure Philippe Brugiroux, co-gérant de l’établissement.

Pour l’heure, il n’y a pas d’afflux massif, la flambée des cas étant encore trop récente pour voir les cas lourds ressortir, mais l’établissement se prépare. « On est prêt, on a tous les équipements de surveillance, de prise en charge de rééducation, d’urgence si besoin. Le personnel est là, vacciné », rassure Philippe Brugiroux.

Rien qu’aujourd’hui, 10 nouveaux décès ont été déclarés lors des dernières 24 heures et 185 personnes atteintes de la covid sont actuellement hospitalisées.

Malgré la montée exponentielle des cas, Daniel Monconduit se montre confiant. « Cette seconde vague est très sévère, mais on a l’expérience, tous, […] contrairement à l’année dernière où tout était à découvrir : les protocoles de soin, les manières de s’organiser ».

L’état d’urgence sera décrété en Polynésie dès mercredi. La cellule de crise du Haut-commissariat est d’ailleurs réactivée depuis ce matin.

Lundi soir, Dominique Sorain annonçait le retour du couvre-feu au fenua, de 21h00 à 4h00, en vigueur dès ce mercredi minuit. Une nouvelle mesure qui pourrait s’accompagner d’autres restrictions sanitaires en fonction de l’évolution de la situation, a-t-il également indiqué.

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