« Je devais partir à 6 heures. Ils ont reporté le vol. Ils ont envoyé un SMS pour dire que la convocation serait à 9 heures, pour un départ à 10 heures. ça a tout changé. on ne fait plus rimatara, on voa directement sur Raivavae puis Tubuai et enfin Rurutu. On va arriver à 15 heures », se plaint un passager.
A Ua Huka et Ua Pou, tous les vols sont suspendus jusqu’à mardi. La grève coûte entre 1 à 1.5 million de Fcfp par jour à la compagnie locale mais pourrait peser jusqu’à 20 millions en cas de grève générale. Et représente un manque à gagner conséquent pour les pensions de famille. « Je pense que cette grève de Air Tahiti va vraiment toucher nos petites structures dans les îles mais aussi les clients (…) Il y a des clients qui viennent de métropole et qui ont organisé leur séjour avec quelques jours aux Australes. Qu’est-ce qu’on en fait ? Qu’est ce qu’ils vont faire ? Qu’est-ce qu’on leur offre ? Ce sont pour la plupart de jeunes couples qui viennent en Polynésie française, qui ne restent que 15 jours », s’insurge Mélinda Bodin, présidente de l’association des Hôtels de Familles de Tahiti et ses Iles (HFTI).
Les négociations entre la direction générale et les centrales syndicales se poursuivent depuis ce vendredi matin. Tous les représentants des personnels au sol sont concernés par les dépôts de préavis. Un syndicat sur 3 pour le personnel naviguant.
Mais les réquisitions d’agents de Tahiti dans les archipels pour limiter l’impact de la grève accentue le conflit. « Aujourd’hui, la direction a mis en place une équipe de Papeete pour se rendre aux Australes pour assurer le service. La loi interdit de remplacer un personnel qui est en grève. Je déposerai un recourt auprès du tribunal », annonce Michel Toomaru, secrétaire général du Syndicat autonome personnel aéronautique îles (Sapai).
Si vous vous voyagez à destination des Iles Sous-le-Vent, vous n’êtes pas concernés par la grève mais par les conditions météo. Elles génèrent des retards jusqu’à ce vendredi soir.
Rédaction Web avec Laure Philiber et Esther Parau Cordette
Mélinda Bodin, présidente de l’association des Hôtels de Familles de Tahiti et ses Iles (HFTI)