Aires marines gérées : le « oui mais » des associations

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Publié le 29/01/2018 à 16:54 - Mise à jour le 29/01/2018 à 16:54

Elles ne sont pas opposées mais pas complètement pour non plus. Les associations de protection de l’environnement estiment que le projet du gouvernement de faire de la Polynésie française « la plus grande aire marine gérée (AMG) au monde » est un bon point. Elles souhaitent y contribuer pour veiller à ce que ce soit bien « géré ».
 
Solane Opeta, vice-présidente de Rahui Nui no Tuha’a Pae explique :
 
« Vu ce que le gouvernement souhaite mettre en place, nous sommes avec eux. Nous voulons participer à tout ce qui se passe. »
 
 Derrière cette volonté de contribuer, se cachent certaines craintes de la part des associations. Elles craignent que le mot « gérée » ne soit pas si bien respecté. Solange Opeta reprend :
 
« La crainte de l’AMG c’est qu’on ne sache pas s’arrêter parce que l’océan est immense. S’il arrive un jour où s’est mal géré, on ne pourra plus avoir de poissons dans nos assiettes. »
 

Dans les faits, les défenseurs de l’espace maritime polynésien aimeraient voir plus qu’une aire marine gérée. Ils prônent l’aire marine protégée (AMP) qui assure un niveau de protection supérieure aux espèces qui vivent dans les eaux. Vincent Rivage, représentant de l’organisation Sea Shepherd à Tahiti, argumente :
 
« Nous, nous avons plus une option sur une aire marine protégée. Aire marine gérée mérite d’être un peu plus poussé au niveau de la protection de l’environnement. L’AMP reste le projet le plus sûr pour la protection des espèces marines. »
 

Comme l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature), les associations recommandent la protection stricte d’au moins 30% des eaux polynésiennes.
 
Pour Vincent Rivage, il faudrait que le gouvernement mette en place certaines aires marines protégées dans cette grande aire marine gérée :
 
« Il faudrait qu’il accepte les projets d’AMP qui existent actuellement comme le rahui des Tuha’a Pae ou l’aire marine protégée des Marquises. Ce serait déjà une bonne avancée. »
 
Un texte sur les aires marines gérées devrait être présenté à l’assemblée avant les élections. 

Rédaction web avec Jeanne Tinorua et Brandy Tevero  

Vincent Rivage, représentant de l’organisation Sea Shepherd à Tahiti

Solane Opeta, vice-présidente de Rahui Nui no Tuha’a Pae

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