« Nous avons effectué un travail commun avec les chefs et gardiens des traditions, les gouvernements ainsi qu’avec les organisations environnementales pour mettre en place cette aire marine protégée. Le facteur économique est très important. Ce n’est pas parce que l’on protège une partie de l’océan que l’on oublie le développement de son pays. Il est tout à fait possible de préserver et développer l’économie de son pays dans le même temps. » explique Jacquelin Evans, directrice du bureau de coordination du Marae Moana.
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La diminution des espèces de poisson, le blanchiment des coraux dû au réchauffement climatique, les déchets plastiques qui polluent notre océan sont autant de problèmes communs aux îles du Pacifique. Comment faire aboutir leur projet, quels sont les moyens à mettre en œuvre, toutes ces questions trouvent souvent réponse lors de ces échanges.
« Nous avons aussi aux Marquises et aux Australes le projet de mettre en place une grande aire marine protégée et cela depuis plusieurs années. Depuis bien avant Rapa Nui, et eux, en deux ans, ils l’ont fait. Ils ont réussi à la mettre en place. On ne comprend pas pourquoi cela prend autant de temps ici. C’est une décision politique. Nous sommes peut être la dernière réserve maritime dans le Pacifique et il faut la protéger. » assure Deborah Kimitete vice-présidente de l’association Te kua o te henua enana.
L’environnement, la culture mais également l’économie sont pour tous, des axes indissociables pour une mise en place réussie d’une aire marine protégée, des axes sur lesquelles les Marquises travaillent sans relâche puisqu’une aire marine protégée de 700 000 km2 devrait y voir le jour.