Aire marine protégée aux Marquises : lancement de la phase de concertation

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Publié le 19/10/2014 à 9:43 - Mise à jour le 19/10/2014 à 9:43

Le  ministre  du  Développement  des  activités  du  secteur  primaire,  Frédéric  Riveta, accompagné du Haut-commissaire  de  la  République,  Lionel  Beffre,  ont  officiellement lancé, samedi après-midi, à Hiva Oa, la phase de concertation d’une grande aire marine protégée (AMP) aux Marquises, cette phase constituant la dernière étape de la création d’une AMP dans cet archipel. Dans un communiqué, la présidence de la Polynésie française précise que la phase de concertation, d’une durée maximum envisagée d’un an, est pilotée par un comité rassemblant le Pays, l’Etat, les élus de la  Communauté des communes des îles Marquises (Codim), des représentants de la société civile  et  des usagers de l’espace maritime.  Six  comités de gestion représentant chaque île des Marquises,  institués en 2009 pour le projet Unesco, aborderont les questions de gestion des patrimoines et engageront des discussions sur ce thème avec la population marquisienne. En parallèle, des  réunions  techniques seront  également  organisées  avec  les  scientifiques,  les professionnels de la pêche, du tourisme et des transports maritimes. Le suivi de cette phase sera réalisé par les services de la Polynésie française et de l’Etat, avec  le  soutien  technique  de l’Agence  des  aires  marines  protégées.

La Convention sur la diversité biologique recommande de protéger d’urgence les zones marines, notamment grâce à la mise en place d’aires marines protégées (AMP). L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) définit une aire marine protégée comme étant un espace géographique clairement défini, reconnu, spécialisé et géré par des moyens légaux ou d’autres moyens efficaces, visant à assurer la conservation à long terme de la nature, des services éco systémiques et des valeurs culturelles qui y sont associés.  L’UICN définit six catégories génériques d’AMP avec des objectifs graduels de conservation. Ces catégories peuvent se combiner.  Dans les aires marine protégées, la protection de la nature est une priorité, mais dans certaines conditions et certaines zones, elle peut être compatible avec des activités économiques notamment de pêche commerciale dont la gestion devra être encadrée.

La  surface  de  la grande aire marine protégée des Marquises correspond à l’ensemble des eaux intérieures, territoriales, et des eaux placées sous juridiction (ZEE, zone économique exclusive), ce qui représente au total environ 700 000 km². Dans son communiqué, la présidence de la Polynésie française explique que les Marquises disposent d’un écosystème marin original, leur isolement ayant généré un endémisme  exceptionnel pour  de  nombreuses  espèces  marines.  Etant  proche  de l’équateur, les eaux marquisiennes sont riches en plancton, ce qui a engendré ainsi une vie marine luxuriante. L’abondance de poissons pélagiques et côtiers et l’observation de nombreux mammifères marins lors des campagnes scientifiques en attestent. L’académie marquisienne a proposé un nom de baptême pour cette grande aire marine protégée, « te tai nui a hau », qui est le nom de l’océan originel sur lequel Oatea et Atanua- fondateurs légendaires de la terre des hommes – ont érigé la maison marquisienne. Il signifie « grand océan du milieu » ou encore « océan de paix ».

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