L’objectif pour la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, était de rassembler les acteurs mobilisés par les questions liées à la mer et au littoral. L’idée étant d’échanger sur les enjeux et définir les actions prioritaires à conduire pour la croissance bleue.
Toti Teikiehuupoko s’est rendu sur place pour exposer le projet d’Aire Marine éducative qui a déjà commencé dans 6 écoles des Marquises. Ce projet s’inscrit dans la démarche de l’archipel des Marquises d’inscription au patrimoine mondiale de l’Unesco.
En 2012, la fédération a engagée différents programmes de recherche scientifique. À travers cette grande campagne océanographique, Pakahi I Te Moana, un inventaire sur la biodiversité marine avait été dressé. Au total, ce sont 3 752 mollusques recensés appartenant à 182 espèces dont 6 nouvelles pour la Polynésie. Les scientifiques avaient pour tâche de restituer leurs recherches à la population des Marquises et notamment aux scolaires. C’est de cette façon que le concept d’aire marine éducative a commencé à prendre forme.
Le concept d’aires marines protégées existait déjà, mais la fédération a créé le concept et le programme d’aires marines éducatives des Marquises. Et c’est ce nouveau concept qui a séduit la ministre.
Les aires marines éducatives sont des zones marines, proches des cotes dont les enfants d’école primaire s’occupent. L’objectif est de sensibiliser la population, dès le plus jeune âge, à la protection du patrimoine marin. C’est un système mêlant théorie, terrain et mise en situation qui permet aussi de faire du lien entre les générations. Ce projet s’articule entre 3 grands acteurs : l’éducation, les communes et les techniciens scientifiques.
Le travail de fond doit se poursuivre. Il est question de lier la culture au patrimoine marin.
La venue de Ségolène Royal pourrait accélérer le processus d’inscription des Marquises au patrimoine de l’UNESCO.
Interview de Toti Teikiehuupoko, président de la fédération culturelle et environnementale des marquises.