Le syndicat SpenCat se dit également satisfait de l’accord concernant un bilan médical avant départ. Mais pour ceux qui craignent une contamination, cela ne change rien. « Nous aurions préféré obtenir également de notre direction, le fait qu’ils se portent garants en leur nom personnel qu’il n’y avait aucun risque. Nous leur avons présenté un document à signer. Ils ne l’ont pas signé. Ce document stipulait qu’en tant que dirigeants, ils se portaient garants en leur nom personnel que les vols d’Air Tahiti sur Moruroa n’exposent ni les équipages, ni les passagers, ni nos familles et agents, pour le présent et l’avenir, à un risque géologique, sanitaire ou de pathologie radio induite », regrette Vaea Tuataa, secrétaire générale adjointe du syndicat SpenCat.
La direction a également refusé la programmation de vol sur la base du volontariat. Pour l’instant, le syndicat ne compte pas faire grève ni poursuivre aucune action en justice. Le SpenCat va consulter un avocat. Le syndicat pourrait mettre en avant la possibilité pour certains employés d’avoir recours au « principe de précaution » afin de refuser de participer à des vols vers Moruroa.
Dans tous les cas, beaucoup pourraient trouver le moyen d’éviter d’aller sur l’atoll théâtre des essais nucléaires. « Dans la vie de tous les jours et dans le cadre de la gestion de nos plannings, nous avons des personnels qui échangent les vols, les jours de travail, pour convenance personnelle ou autre. Donc les gens continueront de vivre conformément à ces principes bien établis au sein de la compagnie », remarque Manate Vivish.
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Manate Vivish, directeur général d’Air Tahiti
Vaea Tuataa, secrétaire générale adjointe du syndicat Spencat