Une intersyndicale a rejoint le mouvement social ce mercredi. Plus de la moitié des vols inter îles ont été annulés.
La situation préoccupe le gouvernement. En conseil des ministres ce mercredi, il s’est dit particulièrement attentif à ce conflit social. Le gouvernement rappelle que la compagnie aérienne locale assure une mission de service public, mais aussi qu’elle permet aux touristes de visiter nos îles.
« Des informations que nous avons, un charter d’au moins 500 touristes américains est arrivé aujourd’hui. Et Air Tahiti s’est engagé à acheminer ces touristes sur leurs destinations et en premier sur Bora Bora. Il est bien clair qu’aujourd’hui, au vu de la situation de cette grève, les touristes sont en mal de pouvoir prendre un avion, partir dans les îles. Il n’y a pas que Bora Bora, pas que Moorea, il y a aussi les autres îles, notamment des Tuamotu », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Jean-Christophe Bouissou.
Le gouvernement souhaite qu’une solution à ce conflit social soit trouvée au plus vite. « Le gouvernement souhaite vraiment faire appel au sens des responsabilités de tous ceux qui sont acteurs au niveau de ce mouvement de grève qui prend manifestement de l’ampleur, pour trouver une issue, très rapidement à la situation », a déclaré aux médias Jean-Christophe Bouissou. « On ne peut pas penser qu’alors qu’on commence à sortir d’une situation de crise économique avec des chiffres déplorables que nous avons connus dans le passé, notamment en matière de tourisme, ré-enfoncer le Pays aujourd’hui la tête sous l’eau. »
Les conséquences de la grève pourraient s’aggraver ce mercredi soir. Concernant l’enregistrement des vols internationaux, habituellement derrière les guichets une grande partie du personnel d’Air Tahiti manquera à l’appel. Les compagnies aériennes concernées s’organisent pour remplacer ce personnel gréviste. S’ils ne sont pas annulés, les vols pourraient tout de même prendre du retard.
Cette grève coûte déjà très cher à la compagnie aérienne : environ 30 millions de Fcfp par jour. Ajouté à cela, les indemnisations pour tous ces touristes dont les vols auront été annulés… et les séjours en hôtels prolongés.
Jean-Christophe Bouissou, porte-parole du gouvernement
Joël Alain, P-dg d’Air Tahiti