Mardi les grévistes déclaraient avoir perdu confiance en Alex Hervet, le directeur régional. Pour ceux qui ont choisi de ne pas faire grève, le mouvement ressemble “à une chasse aux sorcières dirigée contre de la direction.“Alex Hervet est notre directeur à tous, nous avons entendu énormément de propos négatifs à son égard, alors oui ! Ce monsieur a peut- être ses défauts, mais qui est parfait dans cette entreprise pour tenir les propos que nous entendons tous depuis ces dernières semaines ??!!”
Pour les non grévistes, les syndicats “ont eu toutes les réponses à leur préavis” :
“1- Oui pas d’embauches et plus de tronçons LAX PARIS : pourquoi ??? pour
préserver la pérennité de nos emplois (il faut faire face à la concurrence :
c’est quand même facile à comprendre, d’autant que personne ne sera
licencié c’est écrit noir sur blanc).
2- LA CRPN et les retraites sont en cours de traitement et comme la
direction vous la dit à la mairie de Papeete si des rectificatifs sont à faire
au niveau de la paie et de vos points de retraite ce sera fait : mais en
attendant ils attendent la directive de la CRPN : c’est clair COMME
DISCOURS ET TRANSPARENT.
3- Concernant les autres points, c’est pareil toutes les réponses,
propositions vous ont été données.”
Les non grévistes se plaignent de devoir faire face aux conséquences d’une grève qu’ils ne veulent pas. “Nous sommes face à des clients mécontents, insultants, endoctrinés par vos dires, nous ne comptons pas nos heures, nous sommes épuisés alors que vous,
vous ne subissez rien de tout ça directement.”
Le courrier, envoyé aux médias avec une adresse créée pour l’occasion, n’est pas signé. “Nous tenons à rester anonymes par peur des représailles…et oui amis PNC, ça vous parle ? Quand vous ne suivez pas le mouvement de votre
syndicat, on vous menace et vous fait des misères en escales, non ??” Selon ces non grévistes, certains PNC suivraient le mouvement par peur. “À ceux-là nous leur donnons tout notre soutien et les encourageons à revenir faire leurs vols car n’oublions pas que Air France nous paye et non le Syndicat qui risque plutôt de nous faire perdre nos emplois.”
La lettre des non-grévistes en intégralité :