« Ces effectifs en moins risquent de venir fragiliser encore plus l’activité d’Air Archipels », lance un délégué syndical de la compagnie aérienne. Comme plusieurs salariés, il est convoqué cette semaine à un entretien préalable à son éventuel licenciement. Si la suppression de certains postes est rendue nécessaire par la conjoncture actuelle, la masse salariale ne serait pas le seul poste d’économie sur lequel pourrait travailler la direction. D’autant qu’en parallèle, la compagnie se dotera de deux nouveaux appareils d’ici peu.
« La plupart des personnels qui vont se faire licencier sont là depuis un petit moment quand même, rappelle le délégué syndical. Eux aussi auraient aimé voir ces nouveaux avions et ils ont travaillé pour ça. Ils ont travaillé pour ça avec de vieux appareils. Ils ont travaillé pour ça avec parfois des manques de moyens. C’est assez injuste qu’il y ait eu des embauches en 2020, avec des gens qui arrivent et qui auront des avions flambant neufs l’année prochaine et qu’une partie des salariés qui vont être licenciés, eux ont travaillé pendant toutes ces années avec de vieux appareils, ils attendaient les nouveaux avions et nous on leur dit au revoir. »
Toujours selon notre interlocuteur, les conditions de reclassement proposées aujourd’hui par la direction sont inacceptables. Pour Cyril Le Gayic, le représentant de la CSIP, cosignataire du plan social avec quatre autres organisations syndicales, c’est « à eux de reconnaître si ça leur plaît ou pas… Peut-être que certains postes proposés sont un peu dévalorisant pour eux. Mais aujourd’hui nous ne sommes plus sur le cadre dévalorisant, mais de garder un emploi. »
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Les rencontres entre le personnel concerné par le plan social et la direction d’Air Archipels se poursuivront tout au long de la semaine. Contactée, la direction d’Air Archipels n’a pas souhaité répondre à nos questions.