Agression d’une livreuse : un cas de violence gratuite pas isolé

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Si être livreur de repas n’est pas considéré comme un métier à risque, nul n’est à l’abri d’une agression gratuite. Pour preuve, samedi soir, une livreuse de pizza a été agresséé à Puurai, Faaa. Depuis, les livreurs de plats sont sur leurs gardes.

Publié le 12/11/2019 à 19:00 - Mise à jour le 14/11/2019 à 11:08

Si être livreur de repas n’est pas considéré comme un métier à risque, nul n’est à l’abri d’une agression gratuite. Pour preuve, samedi soir, une livreuse de pizza a été agresséé à Puurai, Faaa. Depuis, les livreurs de plats sont sur leurs gardes.

L’agression de la livreuse de pizza a fait grand bruit sur les réseaux sociaux le week-end dernier. Cet acte de violence gratuite n’est pas un cas isolé. Le 11 septembre dernier, c’est un autre livreur qui en a fait les frais. Aujourd’hui encore, il en porte les séquelles physiques et morales. Il témoigne à visage caché : « J’étais en livraison tranquillement à Papeete, précisément à Vaininiore. J’attendais le client tranquillement. L’agresseur, je précise, n’est pas le client. Je n’ai pas fait attention, je regardais dans l’autre sens et soudainement j’ai reçu un coup de pied par derrière, vraiment puissant. Je me suis écroulé instantanément. Après toutes les visites médicales, il en ressort que j’ai une déchirure ligamentaire. Récemment je me suis fait opérer. »

Si après s’être rétablis, il compte reprendre son travail, ce sera avec beaucoup de méfiance et en évitant certains quartiers, un avis partagé par d’autres confrères : « Sur la route on prend un risque en livrant, alors si on tabasse les livreurs… », nous dit Teva. « Ça fait peur. Je m’attends à tout dans ce métier, renchérit Brandon. Je ne sais pas à quel moment ça m’arrivera. Je me méfie beaucoup maintenant. Surtout que des fois on termine tard. On livre aussi dans la nuit du coup on ne sait pas ce qui va se passer dans la nuit. »

Du côté des restaurateurs, des mesures ont déjà été prise afin d’éviter tout dérapage : « on évite d’aller dans les quartiers un peu chauds. On voit où c’est. Après si mes gars connaissent on les envoie, il n’y apas de souci. On essaie qu’ils n’aient pas trop de monnaie sur eux. Quand ils ont beaucoup trop de monnaie, ils nous en laissent et repartent avec un fond de caisse pour pouvoir rendre la monnaie aux gens. On ne prend pas de filles en livraison parce que, on va dire que c’est un peu trop risqué », estime Sergio.

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Outre les mesures préventives, certains restaurateurs réfléchissent également à des mesures défensives. Certains ont évoqué l’utilisation de bombe anti-agression. Reste maintenant à savoir jusqu’à quel point leur utilisation est réglementée.

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