Mais la famille ne désespère pas et a, cette fois, fait appel à un avocat de métropole, Me Lucien Felli. « Ce sont très souvent les mêmes affaires en Polynésie qui remontent au XIXe siècle », constate l’homme de loi qui explique : les familles ont appris « en 2002 que quelqu’un qui s’est substitué à la succession aurait vendu » à un homme qui a, lui-même, donné la terre au Camica.
En 2002, le Camica a donc revendiqué cette terre, également revendiquée par la famille. L’affaire est aujourd’hui soumise à la Cour de cassation à Paris. Même s’il s’agit d’un dossier compliqué, l’avocat de métropole déclare avoir « fait un travail énorme, et acquis la certitude que ces gens (la famille) sont de bonne foi », tout comme le Camica.
Pour lui, il devrait y avoir des négociations afin de trouver des solutions indépendamment du judiciaire. « Dans le judiciaire, on est dans une situation relativement absurde avec des titres qui sont anciens et des usurpations d’identité », explique Me Felli. « C’est le peuple de Polynésie qui est là. Il a le droit de vivre sur ce terrain. Je ne désespère pas d’avoir une discussion de ce genre avec le Camica qui pourrait le comprendre. C’est peut-être sa vocation de comprendre charitablement les problèmes des êtres humains, et des Polynésiens en l’occurrence », conclut l’avocat.