Affaire de terres à Outumaoro : un avocat de métropole pour défendre la famille

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Publié le 26/03/2015 à 14:40 - Mise à jour le 26/03/2015 à 14:40

Affaire de terres à Outumaoro. Ce n’est pas un litige nouveau : cela fait plus de 50 ans que la famille Tehei et le Conseil d’administration de la mission catholique de Tahiti (Camica) se disputent une parcelle de terre de 47 hectares. Plusieurs jugements ont déjà été rendus, donnant raison au Camica. Des expulsions ont même eu lieu. 

Mais la famille ne désespère pas et a, cette fois, fait appel à un avocat de métropole, Me Lucien Felli. « Ce sont très souvent les mêmes affaires en Polynésie qui remontent au XIXe siècle », constate l’homme de loi qui explique : les familles ont appris « en 2002 que quelqu’un qui s’est substitué à la succession aurait vendu » à un homme qui a, lui-même, donné la terre au Camica.
En 2002, le Camica a donc revendiqué cette terre, également revendiquée par la famille. L’affaire est aujourd’hui soumise à la Cour de cassation à Paris. Même s’il s’agit d’un dossier compliqué, l’avocat de métropole déclare avoir « fait un travail énorme, et acquis la certitude que ces gens (la famille) sont de bonne foi », tout comme le Camica.

Pour lui, il devrait y avoir des négociations afin de trouver des solutions indépendamment du judiciaire. « Dans le judiciaire, on est dans une situation relativement absurde avec des titres qui sont anciens et des usurpations d’identité », explique Me Felli. « C’est le peuple de Polynésie qui est là. Il a le droit de vivre sur ce terrain. Je ne désespère pas d’avoir une discussion de ce genre avec le Camica qui pourrait le comprendre. C’est peut-être sa vocation de comprendre charitablement les problèmes des êtres humains, et des Polynésiens en l’occurrence », conclut l’avocat. 

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