AFD : le Pays emprunte 835 millions de Fcfp pour des projets à impact environnemental

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Publié le 09/11/2017 à 13:21 - Mise à jour le 09/11/2017 à 13:21

« Le Pays est un de nos partenaires privilégiés. Nous faisons en général un prêt budgétaire par an directement au pays en plus des prêts que nous faisons à d’autres établissements comme, par exemple, l’hôpital », explique Thierry Paulais, Directeur de l’Agence AFD de Polynésie française. Ces emprunts ont été conclus pour une durée de 20 ans.

« Il y a deux prêts différents parce qu’ils sont à des taux différents. » Le premier, d’un montant de 1,938 milliards Fcfp, a été signé au taux fixe annuel de 2% avec une date limite de mobilisation fixée au 31 octobre 2019. Le second emprunt, d’un montant de 835 millions Fcfp, bénéficie d’un taux bonifié à 0 %. Il est destiné au financement des projets à impact environnemental ou climatique du Pays. Sa mobilisation interviendra dans les 15 jours qui suivent la signature du contrat. « On a une enveloppe à 2% qui est un prêt, disons classique, et puis on a une enveloppe de prêt dit Fonds vert qui est à taux zéro. Elle est ciblée spécialement sur des projets à taux environnemental (…) Il y a beaucoup d’investissements liés à la reconstruction après les grandes pluies du début d’année. » La liste des projets comprend notamment  des travaux d’enrochement prioritaires sur les rivières des Marquises (intempéries de mars), des études de redimensionnement des ponts de la Nahoata, Hamuta, Maruapo et Tiapa (intempéries de janvier), un aménagement du domaine public fluvial (intempéries de décembre), des travaux sur le réseau routier territorial… 
 
« L’AFD est un partenaire historique et dispose également d’autres dispositifs qui viendront en faveur de la lutte contre le changement climatique », explique le ministre Teva Rohfritsch. Il me semble important que l’État au travers de ce dispositif spécifique qui avait été créé (l’équivalent Fonds vert, NDLR) puisse pérenniser ce qui a été un engagement du Président Hollande dans la mesure où, comme l’a rappelé notre député, les territoires français ne peuvent pas accéder au Fonds vert du dispositif international. Mais nous avons des spécificités géographiques : nous sommes des îles en plein milieu d’un grand océan qui, certainement, vont être les premières victimes de la montée des eaux. Il est important que ce type de dispositif soit adapté sous l’angle financier pour nous Polynésiens, Calédoniens, Wallisiens, Futuniens… »

Avec ces deux nouveaux emprunts et les mobilisations à venir nécessaires au financement des opérations d’investissement d’ici le 31 décembre 2017, l’encours de la dette totale est estimé à 86,28 milliards Fcfp, dont 23,7 milliards Fcfp (27,4 % de l’encours) auprès de l’Agence française de Développement.

Rédaction web (Interviews Mata Ihorai)

 

Teva Rohfritsch

Thierry Paulais, directeur de l’Agence AFD de Polynésie française

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