ADT : Les syndicats dénoncent une gestion « catastrophique » du dossier

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Dans un courrier adressé au haut-commissaire, cinq centrales syndicales de salariés (O Oe To Oe Rima, CSIP, Otahi, CSTP-FO et A Ti’a i Mua) exhortent l'Etat à prendre en compte ses attentes.

Publié le 08/04/2022 à 19:45 - Mise à jour le 09/04/2022 à 11:33

Dans un courrier adressé au haut-commissaire, cinq centrales syndicales de salariés (O Oe To Oe Rima, CSIP, Otahi, CSTP-FO et A Ti’a i Mua) exhortent l'Etat à prendre en compte ses attentes.

« Fiu, irrités, dégoûtés », les salariés d’ADT n’en peuvent plus d’être dans une « situation d’attente, de flou et de crainte » depuis l’annulation de la décision d’attribution de la concession de l’aéroport au groupement Egis-CDC. Dans un courrier au vitriol adressé au haut-commissaire, Dominique Sorain, cinq centrales syndicales de salariés (O Oe To Oe Rima, CSIP, Otahi, CSTP-FO et A Ti’a i Mua) reviennent à la charge, estimant que l’Etat, « par son erreur d’attribution » de la concession, plonge les salariés dans l’incertitude. Les représentants du personnel dénoncent encore une instruction « catastrophique » du dossier de renouvellement de la concession et « des erreurs d’organisation et de gestion ».

Le Conseil d’Etat avait effectivement confirmé le 2 mars dernier l’irrégularité de l’attribution de la concession de l’aéroport international de Tahiti-Faa’a au groupement Egis-CDC. Une décision qui est venue valider l’ordonnance de référé rendue le 28 octobre 2021 par le tribunal administratif de la Polynésie française à la demande de la Chambre de commerce, d’industrie des services et des métiers de Polynésie (CCISM). Les salariés d’ADT reprochent encore à l’Etat ce qu’il considère comme un énième échec après l’annulation en 2017 du premier marché déjà attribué à Egis.

Lire aussi – Concession de l’aéroport : le personnel d’ADT envisage un recours contre l’Etat

« Combien de temps nous faudra-t-il encore patienter ?  » interrogent les syndicats, demandant à être « acteur » de la nouvelle concession via « l’ouverture du capital aux salariés dès la constitution de la nouvelle société concessionnaire », ou la « garantie de la prise en compte, dans la rédaction du cahier des charges, des conditions de transfert du personnel prévues dans celle de 2019 » si une nouvelle procédure de consultation venait à être lancée. L’intersyndicale demande enfin plus de « visibilité et de stabilité » dans un contexte déjà « contraint » par la crise sanitaire et ses conséquences économiques et sociales.

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