Actes d’état civil : la gratuité s’applique partout en Polynésie

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Publié le 03/03/2019 à 15:54 - Mise à jour le 03/03/2019 à 15:54

« Je n’ai rien payé, c’était gratuit !, se réjouissait Anne à la sortie du bureau de l’état civil, ce lundi matin à la mairie de Papeete. Mais je n’étais pas à la page, j’ai passé mes sous et c’est là ils m’ont dit que c’est gratuit. »
 
Comme elle, chaque personne qui s’est présentée au guichet de l’état civil n’a rien eu à débourser. Car la délivrance des actes est désormais gratuite.
 
Par exemple, « la demoiselle qui est là, nous indique Damas Raihauti, un agent de l’état civil en charge de la délivrance des actes, elle a récupéré pour sa famille. Elle a profité que ce soit gratuit. Ça lui fait presque 40 documents, elle vient d’économiser presque 4 000 Fcfp. »
 
L’annonce de cette gratuité a généré beaucoup d’affluence devant les guichets de la mairie. « On a édité depuis ce matin 603 actes », nous confiait Damas en milieu de matinée. « C’est en gros le nombre d’actes qu’on a délivré la semaine dernière… » Un chiffre qui est monté à 1 075 à la fermeture du bureau.
 
« Mais les gens viennent aussi chercher des actes juste pour venir en chercher, tempère Damas. Certaines personnes me l’ont dit, ils viennent parce que c’est gratuit, pas parce qu’ils en ont l’utilité… »
 
Du coté des services municipaux, on affirme que cette décision ne vise pas à séduire l’électorat, à quelques mois des municipales. La gratuité a été imposée par un décret de l’État, et s’applique dans toutes les communes de Polynésie.
 
« C’est une circulaire du haut-commissaire qui demande au maire d’appliquer la gratuité désormais, explique Rémy Brillant, le directeur général des services de la mairie de Papeete. C’est quelque chose que notre tavana a cogité déjà puisque les actes d’état civil en France sont gratuits, et pratiquement depuis toujours. Et donc que ça s’applique désormais dans notre pays, tavana a estimé que c’était une bonne chose et sans plus attendre, il a souhaité que ça soit rapidement mis en place. »
 
Désormais, aucune mairie n’a le droit de vous réclamer 100 Fcfp en échange d’un acte de naissance, de mariage ou de décès. Une nouvelle réglementation qui va impacter le budget des communes, car cet argent ne servait pas qu’à payer l’encre et le papier. À Papeete par exemple, c’est 18 millions de Fcfp de recettes engrangées par l’état civil que la commune ne touchera plus.
 

Rédaction web avec Tamara Sentis et Jeanne Tinorua-Tehuritaua

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