Au fenua, le syndicat des apiculteurs de Polynésie (SAPF) se réjouit de cette nouvelle. « Notre souhait le plus cher serait que cette mesure soit adoptée en Polynésie française alors qu’aujourd’hui un nombre important de pesticides interdits en Europe depuis fort longtemps sont toujours utilisés en Polynésie », a confié le syndicat à Tahiti Nui Télévision. « Depuis des années, nous demandons à intégrer la commission des pesticides, en vain. Nous espérons que nos dirigeants prendront la pleine mesure de cette décision courageuse qui conforte plus que jamais l’idée de préserver les abeilles ».
L’adoption de cet amendement « intervient alors qu’une enquête de la Commission européenne, rendue elle aussi publique jeudi, tire la sonnette d’alarme : près de 10 % des quelque 2 000 espèces sauvages d’abeilles européennes sont menacées d’extinction. Si aucune mesure n’est prise, 5 % supplémentaires le seront dans un futur proche », rappelle le journal Le Monde.
En Polynésie comme en métropole, les abeilles sont au plus mal et la production de miel est en baisse. Au fenua, aux problèmes des produits toxiques pour les insectes, s’ajoutent également ceux de la dégénérescence des abeilles, des conditions météorologiques, mais aussi de la loque américaine. Cette dernière touche déjà Huahine et Tubuai (lire notre article précédent ICI).