Pas de jour férié pour les bénévoles du panier solidaire. Tous les lundis depuis trois semaines, ils sont une quarantaine à donner de leur temps pour apporter une aide utile à ceux qui se trouvent parfois tout près de chez eux. Pommes de terre, cuisses de poulet, riz, pâtes, sucre ou encore des masques sont prêts à être distribués. Hi’o Aroha, le nom de ce mouvement, est un appel à la bienveillance.
« Ce sont des mesures d’urgence qu’on a mises en place et je pense que cette action va devoir se pérenniser dans le temps et post confinement, puisque les revenus ne seront pas tout de suite là », confie Madeleine, un membre du collectif.
Daniel, un autre bénévole, n’a pas hésité à sacrifier sa terrasse pour entreposer les denrées alimentaires et aussi pour accueillir les couturières. Pour ce retraité, l’entraide n’est pas un vain mot. « Les gens m’ont demandé si je pouvais les aider, j’ai dit ok. Ma famille et moi, on est comme ça, on aide », indique-t-il.
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Une centaine de familles a bénéficié de ce mouvement de solidarité. Masques, gants, gels hydroalcooliques, la distribution s’est déroulée dans le respect des gestes barrières. Les bénéficiaires sont repartis avec des produits de première nécessité prévus pour une semaine.
Du côté de Orofero, la fierté a été mise de côté. Le confinement a conduit plusieurs familles, déjà en situation précaire, à un plus grand dénuement. « Dans le quartier il y en a beaucoup qui ne travaillent pas, confie une habitante. Moi-même je suis à la retraite et mon mari aussi n’a pas de salaire, du coup ça va nous aider. » « Il y a des grandes familles qui ne peuvent pas subvenir aux besoins des enfants et ça fait pitié », souffle une autre.
La distribution de denrées alimentaires se poursuivra lundi prochain pour le collectif Hi’o Aroha. Ses bénévoles ont aidé pour le moment plus de 300 familles. Le mouvement lance de nouveau un appel aux dons aux enseignes de grande distribution, mais aussi aux particuliers.