Créée en 1996, l’
association Huma no Moorea-Maia’o est divisée en 2 structures : le Fare Moe Tini pour les moins de 20 ans et le Fare Arii pour les plus de 20 ans, des personnes présentant présentant des déficiences physiques ou intellectuelles moyennes ou profondes avec ou sans troubles de la personnalité. L’association accueille aujourd’hui une cinquantaine d’enfants et d’adultes âgés entre 6 ans et plus, en situation de handicap, et pour les cas les plus graves, de polyhandicap.
L’objectif de l’association est de développer au travers d’ateliers de couture, de cours de cuisine et de menuiserie, ou encore de culture de vanille, les capacités de chacun, de favoriser leur autonomie, et permettre à certains de s’insérer dans la vie active. C’est une véritable relation de confiance qui se noue entre les jeunes et les 17 salariés de l’association au fil des ans.
« La pâtisserie et la cuisine occupent une place importante dans les établissements »
Qu’elle n’a donc pas été la joie des jeunes de l’association de retrouver
Maheata, seule candidate polynésienne de l’émission « Le Meilleur Pâtissier », diffusée chaque mercredi soir sur TNTV. Couronne, colliers de fleurs, carte d’accueil… Maheata a été accueillie telle une reine.
« La pâtisserie et la cuisine occupent une place importante dans les établissements car c’est quelque chose qu’ils devront savoir maîtriser dans leur vie d’adulte. Et c’est aussi quelque chose de porteur auprès des jeunes, ils aiment participer à ce genre d’activités » explique Thierry Leclere, directeur du centre. La première rencontre entre les jeunes du Fare Moe Tini et Maheata a eu lieu lors des ateliers « Masterchef » (organisation d’un repas avec courses et préparation d’un repas complet) qui sont régulièrement organisés par l’association. Une éducatrice spécialisée avait invité Maheata afin de dynamiser l’atelier, et depuis, la pâtissière célèbre a noué des liens forts avec les jeunes.
Sur l’île sœur, on estime à plus de 200 le nombre d’enfants ou adultes atteints de handicap et nécessitant une prise en charge. Cependant, certaines familles, par honte, hésitent encore à confier leurs enfants à des associations.