Après deux jours de pêche intense et une après-midi de cuisson, les habitants de Uturaerae procèdent au nettoyage des précieux coquillages. Un travail qui n’est pas toujours évident et souvent effectué avec les moyens du bord. Et à chacun sa technique. « Le nettoyage, c’est le plus dur du boulot. On utilise des brosses métalliques, un petit bout de fer pour retirer ce qu’il y a autour, des crochets pour enlever ce qu’il y a dedans, et des rondins pour taper. Il faut taper longtemps, il faut tout retirer pour qu’il n’y ait plus rien dedans. Il ne faut pas que le coquillage dégage une odeur » explique Ursula Ah-Sin, participante.


Un cahier des charges est imposé aux participants de cette campagne de pêche. Les trocas doivent être calibrés, entre 8 et 11 centimètres, nettoyés et séchés. Ces jeunes espèrent livrer une tonne de ce précieux coquillage et empocher près de 300 000 Fcfp. « Cela permet de passer du bon temps ensemble. Les personnes qui n’ont pas de travail dans notre quartier se réunissent pour gagner un peu de sous. Surtout que Noël arrive, donc ça tombe bien » ajoute Ursula.
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Lundi, le principal acheteur, la SNC Export, viendra contrôler et prélever les premières récoltes. Si 115 tonnes ont été octroyées à Raiatea, ce quota est encore loin d’être atteint. Les plongeurs sont unanimes : les trocas se font rares…
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