A la découverte de l’A400M, en escale au fenua

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Publié le 02/03/2015 à 15:21 - Mise à jour le 02/03/2015 à 15:21

L’avion militaire A400M est actuellement en escale au fenua. Ce mardi matin, une visite était organisée pour les autorités militaires et civiles. 

L’appareil s’est élancé jeudi 19 février de la base aérienne 123 d’Orléans pour effectuer une mission de longue durée, baptisée « Avalon ». Il s’agit du premier tour du monde vers l’est pour le nouvel avion de transport tactique de l’armée de l’air. Après une escale aux Emirats Arabes Unis pour déposer du fret, puis en Malaisie, il a rallié Melbourne en Australie pour prendre part à la plus importante rencontre aéronautique organisée dans l’hémisphère Sud, le salon aéronautique d’Avalon. 

Tout au long de sa mission, des expérimentations sont menées sur l’environnement de l’A400M (température, qualité de l’air), afin de produire des recommandations notamment en matière de sécurité aérienne, ainsi que dans la constitution des repos et des relèves équipages. 

 

Stéphane C., ergonome au centre d’expériences aériennes militaires, fait partie de l’équipage. Au micro de Tahiti Nui Télévision, il explique les expériences menées sur les équipages. « Le but c’est de maîtriser le risque fatigue. On a équipé les pilotes avec un actimètre au poignet. On voit exactement quand ils dorment et quand ils ne dorment pas, de manière objective », explique-t-il. « Ensuite, on leur met des électro-encéphalogrammes sur la tête et cela permet de détecter des microsommeils éventuels en vol ». Le microsommeil est un sommeil de 3 à 10 secondes, qui est « la manifestation ultime de la fatigue ». 
« Avant le microsommeil, il y a une période d’hypovigilance, de baisse de vigilance, et donc on va arriver à quantifier le moment d’apparition de la fatigue pour mesurer le moment de survenue de la fatigue », détaille l’ergonome. Cela va permettre de savoir quel temps de vol attribuer aux pilotes, et à quel moment renforcer l’équipage. « L’avion est plus performant : il va plus vite et plus loin. C’est pour être sûr du moment où il faut renforcer l’équipage. Cet avion est destiné à être piloté par seulement deux pilotes, pilote monitoring, et pilote en poste ». 

Les expériences ont d’ailleurs permis aux médecins de juger de la fatigue des pilotes à leur arrivée au fenua. Ils ont jugé qu’ils avaient besoin de repos. L’A400M ne redécollera donc que demain. 

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