À Arue, des CAES confectionnent des sacs à pain

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Leur mission d’intérêt général dure trois mois, mais que deviennent ensuite ces personnes qui ont bénéficié de la Convention d’Aide Exceptionnelle de Solidarité (CAES) mise en place par le Pays pendant le confinement ? Chapeautées par l’association Heitini no Arue, 11 d’entre elles ont confectionné et distribué plus de 300 sacs à pain dans la commune ce matin.

Publié le 12/06/2020 à 16:17 - Mise à jour le 12/06/2020 à 16:39

Leur mission d’intérêt général dure trois mois, mais que deviennent ensuite ces personnes qui ont bénéficié de la Convention d’Aide Exceptionnelle de Solidarité (CAES) mise en place par le Pays pendant le confinement ? Chapeautées par l’association Heitini no Arue, 11 d’entre elles ont confectionné et distribué plus de 300 sacs à pain dans la commune ce matin.

Onze femmes, toutes mères de famille, en contrat aidé, réalisent des sacs à pain depuis deux semaines. Elles les distribuaient bénévolement ce vendredi dans les quartiers prioritaires de Erima.

Les sacs sont originaux mais surtout éco-responsables. 326 sacs ont été cousus en deux semaines : « On les a fait avec des chutes de paréo et du faraoti (…) On n’utilise pas de plastique » précise Célestine Tehei-Pahio.

Grâce au CAES d’une durée de trois mois, nos couturières perçoivent 50 000 Fcfp mensuellement en échange d’actions de solidarité. Et elles l’ont bien compris, il faut profiter de cette période pour penser à l’avenir : « Quand j’ai eu mon premier salaire, j’ai acheté une machine à coudre. Je me suis dit que ça pourrait me servir pour plus tard, pour m’améliorer, et confectionner moi-même des robes, des rideaux, des taies d’oreillers… À la base, je ne savais pas du tout coudre. (…) Peut-être que je pourrais devenir couturière plus tard » confie Hereani Faatoa. C’est là tout l’objectif de l’association Heitini no Arue. Créée en 2003 pour venir en aide aux plus démunis de la commune, depuis le confinement, elle chapeaute également ces personnes sans emploi avec pour mission de faire en sorte qu’elles deviennent autonomes après la fin de leur contrat. « Nous avons prévu de continuer dans ce travail, qu’elles mettent un pied dans le monde du travail. Elles ont confectionné ces sacs à pain, elles sont capables de coudre. Elles vont les vendre ensuite. C’est déjà un premier moyen pour avoir des revenus. Et ensuite, il y a d’autres choses faciles à faire dans la couture » nous dit Micheline Chong, vice-présidente de l’association.

Et pour ceux qui souhaiteraient faire un geste, rendez-vous du 28 août au 6 septembre à l’Assemblée dans le cadre du salon « Art du fenua ». Les sacs seront vendus lors d’une exposition de ces CAES.

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