À 22 ans, Antony D’Oliveira fait le tour du monde

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Publié le 29/11/2015 à 10:51 - Mise à jour le 29/11/2015 à 10:51

À l’âge de 20 ans, Anthony a eu un déclic. Il avait l’impression d’avoir « la vie d’une personne de 40 ans » et indique : « j’avais mon appartement… je payais mes factures… je ne pouvais pas vraiment me permettre de sortir, ni de faire ce que j’aimais. Et je me disais : ce n’est pas ça la vie ! Il doit y avoir autre chose derrière tout ça. Donc j’ai décidé de faire un premier voyage en Australie. À l’autre bout du monde pour faire un vrai changement. Et vraiment me prendre une claque. »

Au départ, il n’est pas parti en Australie avec l’intention de faire le tour du monde. C’est un projet qui a mûri, il indique : « le voyage m’a attrapé ». Après avoir passé 10 mois en Australie où il travaillait grâce à un Working Holiday visa, Antony est allé en Indonésie quelques semaines et il est revenu en France. Son retour en métropole sonnait comme une régression : « c’est comme si j’avais fait un « jump », un grand saut en avant et que finalement, je revenais en arrière. Ce n’était pas vraiment intéressant pour moi. Je me suis dit que je voulais en voir plus et rencontrer le monde. »

De France, il a donc décidé de repartir à Londres. Sur place, il a trouvé un travail, mais suite à un licenciement, il a décidé de vendre ses affaires de valeur pour repartir. Antony est d’une nature débrouillarde, il explique : « je n’allais pas appeler mes parents pour leur dire : maman, papa, j’ai besoin de sous… Chez les familles africaines, ça ne marche pas comme ça. Ma mère n’était pas vraiment d’accord avec ce que je faisais en plus. Donc je me suis débrouillé tout seul. J’avais mon ordinateur … Et même si ça m’a fait mal au cœur, eh bien, je l’ai vendu un soir dans les rues de Londres avec mon appareil photo. J’ai fait de l’argent. Et au lieu de rentrer sur Paris, j’ai pris un billet d’avion pour New-York.  »
Pour ne pas dépenser d’argent, Anthony dormait sur les bancs dans des casinos. Il confie : « ce n’était pas vraiment dormir. On me réveillait pour me demander de bouger. Mais je ne voulais pas dormir dans la rue. »

Malgré les difficultés qu’il a pu rencontrer, il a continué son tour du monde. De New-York, il est allé à Miami : « j’ai travaillé à Miami au black. Après je suis allé au Mexique. Après le Mexique, j’ai « jumpé » au Canada. Là-bas, j’ai travaillé à Montréal au black. Après je suis allé à Vancouver et de là, je suis parti en Nouvelle-Zélande. »
Il a ensuite continué l’aventure en utilisant la Nouvelle-Zélande comme une sorte de plateforme de transit : « je pouvais y travailler légalement donc pour moi, c’était un vrai bonheur. Donc j’ai fait Nouvelle-Zélande direction Fidji où j’ai travaillé un peu. Retour Nouvelle-Zélande, puis direction le Japon. Ensuite, je suis allé en Corée du Sud. Et je suis revenu en Nouvelle-Zélande. »

De la nouvelle Zélande, il a finalement décidé de venir en Polynésie. Arrivé à Tahiti le 12 septembre, son objectif n’est pas de faire un parcours touristique classique. Il indique : « moi, je ne vais pas aller nager avec les raies et les dauphins. Je voyage low-cost, avec un petit budget et j’ai 22 ans. Je n’ai pas les poches pleines… Je veux rencontrer la population « .  Du peu qu’il a pu voir de la Polynésie, il avoue être particulièrement séduit par la culture : l’idée pour lui est de s’intégrer à la vie locale et d’aller à la rencontre des gens avant tout. « Elle est très accueillante. Et la nourriture aussi, j’aime beaucoup. »
Depuis son arrivée, il a pu découvrir d’autres îles : « de Tahiti, j’ai fait Moorea puis les Marquises. La culture polynésienne est magnifique. »

La prochaine étape de son voyage est l’Amérique du Sud. Actuellement, Antony cherche un travail, pour envisager la suite de son voyage. Car même s’il se sent à son aise en Polynésie, le plus important pour lui est la liberté que lui procurent ses voyages : « J’aime cet esprit de liberté et de sortir de cette société qui nous enferme. J’aime être libre et profiter de la vie. »
Il ajoute : « J’encourage d’ailleurs toutes les personnes qui aimeraient voyager à le faire parce qu’on a qu’une vie. Et il faut vraiment profiter de sa vie. »

V.R / Rédaction web

Lors de son passage à Midi Live

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