5G : des travaux préparatoires menés en Polynésie

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Aucun opérateur du fenua n'a encore déposé de demande d'autorisation d'utilisation de fréquences 5G, mais des travaux préparatoires sont néanmoins menés, a indiqué ce jeudi la ministre en charge du Numérique, Tea Frogier, interpellée sur le sujet par le représentant Tapura à l'assemblée, Antonio Perez.

Publié le 14/05/2020 à 11:46 - Mise à jour le 14/05/2020 à 11:46

Aucun opérateur du fenua n'a encore déposé de demande d'autorisation d'utilisation de fréquences 5G, mais des travaux préparatoires sont néanmoins menés, a indiqué ce jeudi la ministre en charge du Numérique, Tea Frogier, interpellée sur le sujet par le représentant Tapura à l'assemblée, Antonio Perez.

Qu’en est-il de la 5G en Polynésie ? Dans une question orale adressée lundi à la ministre en charge du Numérique Tea Frogier, le représentant Tapura à l’assemblée, Antonio Perez, demande un point global sur le dossier, car « l’arrivée de la 5G dans notre Pays suscite des réflexions, des interrogations voire des doutes au sein d’une partie de notre population ».

Il rappelle également que « le DOB (Débat d’Orientation Budgétaire) 2020 indique en page 237 la mise en oeuvre par le Pays, d’une étude d’impact sur le lancement de la 5G sur notre territoire. Cette étape serait effectivement essentielle pour appréhender ce sujet dans toute sa dimension, tant sur les aspects techniques, économiques, sociaux, qu’environnementaux, et ce, de manière objective et en toute transparence. A cet effet, la constitution d’un Comité composé d’experts, de tavana et d’associations me semblerait pertinent. »

Dans sa réponse donnée ce jeudi lors de la deuxième séance de la session administrative à l’assemblée, la ministre Tea Frogier précise que « la mise en oeuvre de la 5G est assujettie à l’affectation de la bande 700 MHZ et 3 500 MHZ à la Polynésie », « condition sine qua none pour disposer d’une vision complète et globale du déploiement de la 5G ».

Elle indique que « les travaux d’affectation sont en cours et ont intégré également l’extension de la délégation des fréquences 5G à la Nouvelle-Calédonie » et que « au 31 décembre 2019, aucun opérateur n’avait déposé d’autorisation d’utilisation de fréquences 5G, démontrant que le secteur n’est pas encore prêt pour un déploiement de ce type ».

La prochaine période de dépôt d’autorisation d’utilisation de fréquences 5G est fixée au 30 juin. Elle « pourrait être un indicateur de l’intérêt ou pas des opérateurs de déployer un réseau 5G pour 2021 ou 2022 », pointe la ministre, avant de préciser que « des travaux préparatoires sont menés, néanmoins, par les équipes de la direction générale de l’Economie numérique, l’Agence nationale des fréquences, les opérateurs de télécommunications et les autres co-affectataires (le ministère de la Défense, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, l’Aviation civile, Météo France, le haut-commissariat de la République en Polynésie française et le Centre national des études spatiales) ».

La ministre note également que « compte tenu de l’impact de la crise sanitaire, les investissements sur de nouvelles infrastructures, comme la 5G, pourraient être reportés par les opérateurs de télécommunications. En conséquence, l’étude d’impact du déploiement de la 5G (inscrite au DOB, NDLR) sera reportée. »

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