23 millions de Fcfp en plus pour les missions des médecins dans les îles

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Publié le 06/08/2018 à 16:11 - Mise à jour le 06/08/2018 à 16:11

Depuis quelques semaines, une partie des médecins de l’hôpital avait annoncé ne plus vouloir se rendre dans les îles, expliquant payer de leur poche pour leurs missions. 
Une quinzaine de futures mamans originaires des Marquises avaient dû venir en evasan pour des consultations obstétriques.
Il semble qu’une solution ait été trouvée : puisque 23 millions de Fcfp supplémentaires ont été affectés aux missions dans les îles. « Le budget augmente de 23 millions au niveau de la CPS. Cela concerne principalement le transport et le logement. La question n’est pas tellement de savoir quelle est l’augmentation du budget, mais combien d’evasans on est susceptibles d’éviter », souligne Jacques Raynal. Combien d’évasans ? « On ne sait pas, c’est ce qu’on va devoir évaluer. « 

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La santé publique ouvre également  le dispositif aux médecins du privé.  Les spécialités principalement concernées sont la diabétologie, la cardiologie, l’ORL, la gyneco-obstétrique, l’ophtalmologie, la pneumologie. « La cardiologie est un domaine où on a des besoins. Au CHPF, les médecins ont une charge de travail très importante. Les consultations dans les îles deviennent de plus en plus compliquées pour elles ». 

Le privé exerce déjà un rôle dans les îles. Avec cette convention, qui n’a pas été communiquée aux médias, ce rôle devrait être élargi. « Pour les gens des îles, rien ne changera vraiment. Les spécialistes vont continuer à aller dans les îles. Ce qui change, c’est que nous introduisons dans le dispositif un certain nombre d’intervenants libéraux, qui jusqu’à présent, n’étaient pas partie prenante. Nous allons, au cours des mois qui viennent, réfléchir à la façon dont nous allons pouvoir augmenter ce dispositif avec des libéraux et des médecins du public », explique le ministre de la Santé. 

> Les praticiens hospitaliers expliquent ne pas avoir été consultés

Les médecins du privé bénéficieront des mêmes avantages que ceux du public, à savoir la prise en charge de leurs frais de déplacement. Cette convention a cours jusqu’à la fin de cette année.  « Ce qui a entraîné le changement, c’est simplement parce que l’on constate que les spécialistes du CHPF ont de plus en plus de mal à assurer la charge de travail qu’on est à même de leur donner. Le médecin part parfois 4 jours de son service. Il faut rattraper cela au retour. »

Les praticiens hospitaliers n’étaient pas présents lors de la signature de la convention. Joints par téléphone, ils ont déclaré ne pas avoir été consultés.

Rédaction web avec Laure Philiber

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