22 ans après la métropole, le Pacs n’est toujours pas applicable au fenua

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Alors qu’il a été instauré en 1999 en métropole, le Pacte civil de solidarité ou Pacs, n’est toujours pas applicable en Polynésie. Il permet pourtant une reconnaissance officielle du couple et lui confère donc des droits. Une union civile mais avec des formalités plus simples que celles du mariage. L’association Cousins Cousines en appelle aux autorités pour faire évoluer la législation.

Publié le 05/05/2021 à 15:26 - Mise à jour le 28/09/2021 à 15:51

Alors qu’il a été instauré en 1999 en métropole, le Pacte civil de solidarité ou Pacs, n’est toujours pas applicable en Polynésie. Il permet pourtant une reconnaissance officielle du couple et lui confère donc des droits. Une union civile mais avec des formalités plus simples que celles du mariage. L’association Cousins Cousines en appelle aux autorités pour faire évoluer la législation.

En 2015, la commission de l’Economie de l’assemblée de la Polynésie avait approuvé l’extension du Pacs au fenua. Mais 6 ans plus tard, force est de constater que rien n’a changé. Se Pacser sur le territoire n’est tout simplement pas possible.

L’association Cousins cousines monte donc de nouveau au créneau. Son président Karel Luciani vient d’adresser un courrier au ministre de l’Outre-mer et aux autorités locales, pour replacer le sujet dans le débat politique. « C’est de la discrimination et surtout que c’est un texte qui est utile pour les jeunes couples, les jeunes familles qui ont parfois besoin d’être protégés par un outil comme le Pacs. 67% des couples polynésiens vivent en concubinage. Ça veut dire qu’il y a énormément de gens qui sont dans la précarité de couple. »

Interrogé sur le sujet, le député Moetai Brotherson estime que les attentes de l’association sont légitimes : « La société aujourd’hui a évolué. Le mariage pour tous est applicable pour nous et c’est vrai que pour des raisons plus techniques qu’autre chose, le Pacse lui ne l’est pas. C’est une anomalie qu’il faut corriger. »

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Des raisons techniques mais pas seulement. Les mentalités et le poids du religieux au fenua pèsent aussi dans la balance pour Karel Luciani. « On a une mentalité particulière, nos élus sont frileux et donc sur la question du mariage pour tous ils ont été réticents. Mais aujourd’hui il n’y a que l’amour qui compte et c’est le message de la Bible. »

Moetai Brotherson se dit en tous le cas prêt à apporter son concours si besoin. « Il n’y a pas de raison que des gens puissent se pacser en dehors de la Polynésie et le faire appliquer ici mais ne puissent pas se pacser en Polynésie. S’ils ont besoin de moi je le ferai mais je pense qu’il y a des personnes qui travaillent depuis plus longtemps sur ces sujets, qui sont peut-être plus à même de le traiter. »

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