2021 : Le rôle des églises dans la crise

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Partenaires des pouvoirs publics dans la gestion de la crise sanitaire, les confessions religieuses ont joué un rôle de relais des consignes. Des consignes parfois brouillées par des déclarations contradictoires ou ambigus, en particulier sur l’intérêt du vaccin.

Publié le 03/01/2022 à 9:20 - Mise à jour le 03/01/2022 à 14:48

Partenaires des pouvoirs publics dans la gestion de la crise sanitaire, les confessions religieuses ont joué un rôle de relais des consignes. Des consignes parfois brouillées par des déclarations contradictoires ou ambigus, en particulier sur l’intérêt du vaccin.

L’actualité religieuse démarre en mars lorsque l’appropriation de sept atolls des Tuamotu par le Camica est contestée. À Tahiti, les ayants-droits organisent une marche pour revendiquer ces terres. « On ne comprend plus rien, on avait déjà revendiqué ces terres bien avant que eux ne les revendique » indiquait Ernest Tanoroa, l’un des ayants-droits, le 23 mars.

Contre le nucléaire et pour l’indépendance : l’Église protestante maohi s’est illustrée en 2021 par ses prises de position politique. Le 2 juillet, date anniversaire du premier essai nucléaire au fenua, c’est aux côtés de Moruroa et Tatou qu’on retrouve ses fidèles. « C’est la dignité de tout un peuple qui meurt silencieusement chaque jour. Et la vérité est là : plus de 20 000 personnes sont mortes du cancer et plus de 800 en sont affectées chaque année » déclarait alors François Piha’atae, président de l’Église protestante.

À son 136e synode le 1er août, plus de 1 000 personnes se rassemblent au temple Getesamene à Mahina. L’organisation interpelle alors le président de la République sur la question de l’indépendance, quitte à dénoncer, « l’esclavagisme de l’État français ».

Quelques semaines plus tard, le rebond épidémique provoque une ruée sur les vaccins jusqu’ici à la traîne. Si du côté des protestants, on renvoie toujours au libre arbitre, du côté de l’église catholique on encourage la vaccination. « À travers la vaccination, je peux exprimer mon désir de protéger ceux que je côtoie, d’abord dans ma propre maison, dans ma propre famille, puis auprès de ceux avec qui je travaille » déclarait Monseigneur Cottenceau, sur le plateau de TNTV, le 4 septembre.

Une déclaration qui est venue clarifier le discours plutôt ambigu du vicaire général Joël Aumeran, quelques mois plus tôt : « Pour les vaccins, je pense que nul n’est contre, en soit. Mais ce qui est important, c’est de préserver et de protéger la liberté individuelle ».

Alors que le fenua a franchi la barre des 600 morts, le Pays mobilise les confessions religieuses pour rendre hommage aux victimes de la Covid. Il s’agit de montrer aux familles que l’église est présente. 

Du côté de l’Église catholique, l’année a aussi été marquée par des tensions en internes et des querelles judiciaires, notamment avec le foyer Te Aratia. Une affaire qui se poursuit aujourd’hui devant les tribunaux.

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